Conflit social chez le géant Mac Donalds sur la question salariale. Les salariés, qui sont payés au minimum, réclament un salaire horaire de 13 euros et pointent du doigt les "pratiques fiscales" d'évasion de la chaîne de restauration rapide.
Des salariés de McDonald's ont manifesté, mercredi 23 mars, à Paris pour réclamer au géant de la restauration rapide un salaire horaire de 13 euros, aux cris de "McDo escroc, faut partager le magot".
Les manifestants se sont réunis devant un restaurant de l'enseigne Gare du Nord à l'appel de la CGT. Ils ont ensuite rejoint un autre point de vente près de la Gare de l'Est. Outre leur demande d'une hausse des salaires, ils entendaient dénoncer la "précarité" au sein de la chaîne.
Les salariés sont payés au Smic (9,67 euros de l'heure) et "comme une majorité des effectifs travaillent à temps partiel imposé, 24h par semaine, ça fait 770 euros par mois", explique Gilles Bombard, secrétaire général CGT McDonald's Paris et Ile-de-France. Selon lui, 80% des salariés sont à temps partiel. Le syndicat accuse Mac Donalds d'organiser "le déficit systématique de ses restaurants" pour ne pas faire de bénéfices en France. "On peut prétendre largement à un salaire de 13 euros" dit le représentant de la CGT.
Les élus du comité d'entreprise de McDonald's Ouest Parisien ont déposé plainte en décembre 2015, pour blanchiment de fraude fiscale et abus de biens sociaux, mettant en cause des pratiques fiscales rendant "impossible" tout bénéfice, avec des redevances versées à une société au Luxembourg.