L'entreprise Wind My Roof, fondée en 2018 par deux anciens élèves de l’Ecole des Ponts, a imaginé et créé un module solaire et éolien baptisé la « Windbox ». Une éolienne cubique, sans pale et sans mât, combinée à un panneau solaire, et qui peut s’installer sans souci sur les toits d’immeubles.
« On va poser la box à l’aplomb de la façade et l’idée, c’est de récupérer les vents qui frappent les grands immeubles et remontent en accélérant pour faire tourner la turbine. Et au-dessus du caisson, pour optimiser les 4 mètres carrés occupés par la box, il y a un panneau solaire ». Antoine Brichot, ingénieur et co-fondateur de l’entreprise Wind my roof, semble ravi d’expliquer comment fonctionne sa création.
Ces mini-centrales compactes de 350 kilos peuvent produire jusqu’à 2500 kWh par an en additionnant les avantages des technologies du solaire et de l’éolien. « On a observé que, en général, les moments où il y a du vent, c’est les moments où il y a le moins d’ensoleillement, et inversement. Ce qui fait que lorsqu’on couple les deux technologies, on va avoir beaucoup moins d’intermittence au niveau saisonnier et on va vraiment être capables d’avoir une autonomie tout au long de l’année ».
En test sur des HLM de Rouen
Et comme les deux ingénieurs n’ont rien oublié, cette box discrète et silencieuse est également équipée d'un système de stockage d'énergie, qui permet de conserver l'électricité produite pour une utilisation ultérieure.
Après quelques unités installées à La défense ou sur un immeuble de bureaux à Viry-Châtillon, huit windbox ont été installées au sommet de bâtiments HLM de Rouen en novembre 2022. Elles vont rester en test pendant un an, et si la promesse de baisse de facture énergie pour les habitants est tenue, quatre nouveaux bâtiments voisins devraient en être équipés.
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