Guerre en Ukraine : "J’espérais jusqu’au dernier moment que la guerre serait évitée"

Ce jeudi, les forces militaires russes ont pénétré en territoire ukrainien après des mois de tensions. A Paris, des membres de la communauté ukrainienne s'inquiètent pour leurs familles restées sur place. Ils témoignent.

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"Encore hier soir, on espérait que des appels téléphoniques et des initiatives diplomatiques américaines, russes et européennes empêcheraient la guerre de se produire. On s’est couché avec un mauvais pressentiment". Comme beaucoup d’Ukrainiens vivant à Paris et dans notre région, Natalia s’est réveillée ce jeudi 24 février en apprenant que les forces militaires russes étaient entrées en Ukraine, après des mois de tension. Elle est en contact permanent avec sa famille, toujours présente dans le pays. "On suit tout ce qui se passe, chaque changement de ton", indique-t-elle. Même son de cloche du côté d’Iryna. "J’espérais jusqu’au dernier moment que la guerre serait évitée. Mais vu le nombre de troupes et de matériel que la Russie avait amassé le long de la frontière ukrainienne, je me suis dit que le pire pouvait se produire du jour au lendemain", explique-t-elle.

"La guerre était déjà là"

"Quand je me suis levée, j’ai tout de suite regardé l’actualité. Ce n’est qu’un peu plus tard que des informations [concernant la situation dans le pays] sont arrivées", dit Natalia, estimant que "[Vladimir] Poutine à la manie des dates. Il est intervenu en Géorgie en août 2008 (08/2008), et maintenant en Ukraine, en février 2022 (02/2022)". Irina indique de son côté qu'"avant que les Russes ne rentrent cette nuit, je ne sentais pas un climat de paix dans le pays", expliquant que "dans la presse ukrainienne et sur les réseaux sociaux, on précise qu’il y a des soldats ukrainiens qui meurent tous les jours. La guerre était déjà là, sans phase chaude. La guerre, aujourd’hui, est la continuité de ce que les Ukrainiens ont vécu ces dernières années", indique Iryna.

Dans l’église ukrainienne de Saint-Vladimir-le-Grand — de rite grec-catholique —, dans le VIème arrondissement, quelques fidèles sont présents ce jeudi matin. Ils prient, accompagnés par des chants polyphoniques liturgiques. L’un de ces fidèles, dont la famille se trouve en Ukraine témoigne à la sortie de l’église : "Mon fils et moi sommes ici, à Paris. Mais ma famille est encore là-bas [dans l’ouest de l’Ukraine]. Ils vont bien.".

À Paris, la solidarité avec l’Ukraine

Plusieurs rassemblements ont eu lieu à Paris ce jeudi en soutien à l’Ukraine. Un premier se tenait devant l’ambassade de Russie, boulevard Lannes, dans le XVIème arrondissement.

Un second rassemblement se tenait Place de la République, à 18h, à l’appel de plusieurs personnalités politiques, notamment le député européen Rafael Glucksmann. "Soyons nombreux, montrons aux Ukrainiens qu’ils ne sont pas seuls", avait-il écrit.

"J'espère qu’il y aura des réponses des Occidentaux", affirme Natalia. "Des sanctions seraient le minimum", estime de son côté Iryna, indiquant toutefois qu’une "aide militaire" serait "la meilleure chose", surtout des "systèmes de protection". Une réunion du G7 et du Conseil européen, ainsi qu'un sommet de l’OTAN doivent respectivement se tenir ce jeudi et vendredi pour décider des mesures à prendre. 

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