Neuf personnes ont vu leur garde à vue prolongée lundi, au lendemain de leur interpellation lors d'un rassemblement émaillé de violences à Paris, en marge de la COP21.
Les personnes dont les gardes à vue ont été levées restent susceptibles d'être poursuivies pour participation à une manifestation non autorisée, a précisé une source judiciaire. Les policiers avaient procédé à 341 interpellations, dont 317 s'étaient soldées par des gardes à vue. L'une d'entre elles avait été rapidement levée pour raison médicale.
Des échauffourées avaient éclaté dimanche après-midi entre "plusieurs dizaines d'individus cagoulés et masqués", selon le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, et les forces de l'ordre lors de ce rassemblement sur la place de la République à Paris.
Ces groupes avaient jeté des projectiles sur les policiers, qui avaient répliqué à coups de gaz lacrymogènes et de charges. "Une dizaine de policiers a été blessée légèrement sur cette manifestation à République", a précisé lundi après-midi Johanna Primevert, porte-parole de la préfecture de police de Paris.
"Nous avons eu affaire à quatre, cinq groupes de 30 personnes particulièrement bien organisées, vêtues de noir et qui jetaient des projectiles (...) des boulons, des pierres, des boules de pétanque, des panneaux de chantier, mais également des bougies prises sur le mémorial des victimes des attentats", a-t-elle précisé.