Le procès des attentats de janvier 2015 à Charlie Hebdo, Montrouge et l'Hyper Cacher prévu début mai a été reporté en raison des restrictions liées au coronavirus. Il devait avoir lieu du 4 mai au 10 juillet prochains.

Quatorze suspects devaient comparaître devant une cour d'assises spéciale du 4 mai au 10 juillet prochain. Le procès devait siéger pour des raisons logistiques, au nouveau tribunal de Paris, porte de Clichy et non dans le palais de justice de l'île de la Cité.

Dans son ordonnance de renvoi, dont a eu connaissance l'AFP, le président de la cour d'assises estime qu'il "n'est pas envisageable (...) de réunir la cour, l'ensemble des parties, les témoins et experts judiciaires dans des conditions sanitaires suffisamment satisfaisantes alors même que les débats doivent se prolonger durant plusieurs semaines".

L'ordonnance de renvoi ne mentionne pas de nouvelles dates pour ce procès emblématique, au cours duquel seront jugés les accusés de ces attentats qui ont marqué le début d'une vague d'attaques jihadistes en France. Selon le Parquet national anti terroriste, il pourrait se tenir à l'automne.

Les 14 personnes sont soupçonnées à des degrés divers de soutien logistique aux frères Kouachi et Amédy Coulibaly, auteurs des attaques qui ont visé la rédaction de Charlie Hebdo, une policière municipale à Montrouge et le supermarché parisien Hyper Cacher, faisant 17 morts.

Le 7 janvier 2015, les frères Chérif et Saïd Kouachi ont tué 12 personnes dans l'attaque Charlie Hebdo à Paris avant de prendre la fuite. Le lendemain, Amédy Coulibaly a tué une policière municipale à Montrouge, près de Paris, puis le 9 janvier, il a tué quatre hommes, tous juifs, lors de la prise d'otages du magasin Hyper Cacher, dans l'Est parisien. Amédy Coulibaly est mort sur place dans un assaut policier, les frères Kouachi ayant été eux tués peu avant dans une imprimerie où ils s'étaient retranchés, à Dammartin-en-Goële en Seine-et-Marne.

 Les quatorze accusés seront jugés par une cour d'assises spéciale, uniquement composée de magistrats, mais trois d'entre eux, visés par un mandat d'arrêt, manquent à l'appel. Leur mort en zone irako-syrienne, évoquée par plusieurs sources, n'a jamais été officiellement confirmée.

Il s'agira du premier procès organisé pour un attentat jihadiste commis en France depuis celui qui s'était tenu en 2017 pour les tueries perpétrées par Mohamed Merah cinq années plus tôt. 
 

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