La situation est encore pire que ce qui était annoncé initialement. ADP, qui revoit à la baisse ses prévisions en raison de la recrudescence de l'épidémie, affirme que le trafic pour le groupe ne devrait pas retrouver son niveau atteint en 2019 avant 2024.
Face à la recrudescence de l’épidémie de coronavirus, Aéroports de Paris revoit ses prévisions à la baisse. Le groupe, qui publie ce vendredi 23 octobre ses résultats, annonce que la chute du trafic pour ADP, jusqu’ici prévue autour de -63 %, pourrait atteindre fin 2020 une fourchette de -65 % à -70 % par rapport à l’année dernière.
A ce stade, sur les neuf premiers mois de l’année, le trafic du groupe a baissé de 61,8 %, avec 72,3 millions de passagers, par rapport à la même période en 2019.
Et la situation n’est pas près de s’arranger. ADP explique en effet que le trafic "pourrait revenir au niveau atteint en 2019 à la fin de la période comprise entre 2024 et 2027".
Une reprise du trafic "très progressive"
Pour ce qui est du chiffre d’affaires du groupe, on constate également une chute. ADP annonce en effet une baisse de 52,7 % (à 1 669 millions d'euros) sur les 9 premiers mois de 2020 par rapport à la même période en 2019."La crise liée à l'épidémie de Covid-19 continue d'affecter le secteur aéronautique et de peser sur la reprise du trafic aérien, déplore Augustin de Romanet, le PDG du groupe ADP. Toutefois, il précise par ailleurs que malgré "un contexte très perturbé", le groupe ADP "conserve une trésorerie solide lui assurant un niveau de liquidité suffisant".La crise liée à l'épidémie de Covid-19 continue d'affecter le secteur aéronautique
Pour rappel, le transport aérien a été presque mis à l'arrêt d'avril à juin dernier, en raison des mesures de confinement et de fermetures des frontières mises en place contre la pandémie. Depuis, "la reprise du trafic est (…) très progressive et se fait en fonction de la levée des mesures de restriction à la mobilité applicables dans chaque pays", rappelle le groupe ADP.