Covid-19 : début de la vaccination chez les médecins généralistes

Elle concernera dans un premier temps les personnes âgées entre 50 et 64 ans et présentant des comorbidités.

Nouveau coup d’accélérateur dans le calendrier vaccinal du gouvernement. À partir de ce jeudi, les personnes âgées de 50 à 64 ans pourront se faire vacciner chez leur médecin généraliste, ou du moins chez ceux qui se sont préalablement portés volontaires pour le faire. Attention toutefois, toutes les personnes inclues dans cette tranche d’âge ne pourront pas recevoir tout de suite leur première dose de vaccin. Sont pour l’instant prioritaires : ceux qui souffrent de comorbidités (diabète, cancer, obésité, pathologies cardio-vasculaires et/ou respiratoires chroniques notamment). Cela représente environ 2 millions de Français d’après le ministère de la Santé.

Comment prendre rendez-vous ?

Les patients désireux de se faire vacciner peuvent prendre rendez-vous comme pour une consultation classique. Ils ont le choix de le faire sur une plateforme telle que Doctolib, Maiia ou encore Allodocteur, ou en prenant directement contact avec leur médecin généraliste.

"Je suis de la vieille école. Les patients m'appellent directement pour prendre rendez-vous", explique le Dr Richard Handschuh, médecin généraliste installé dans le 20e arrondissement de Paris, qui aura une vingtaine de patients à vacciner entre vendredi et samedi.

Quel est le vaccin administré ?

Il s'agit du vaccin britannique AstraZeneca, qui a beaucoup fait parler de lui dernièrement, notamment en raison de sa potentielle marge d’action bien moindre à celle de ses concurrents, comme par exemple celui de Pfizer-BioNTech. Ce dernier est efficace à plus de 90% contre 70% pour celui d'AstraZeneca.

Il soulève toutefois de nombreuses critiques depuis sa mise sur le marché notamment concernant ses effets secondaires et son efficacité par rapport aux autres vaccins et face aux variants anglais et sud-africains qui ne cessent de gagner du terrain.

Quels effets secondaires ?

Ses effets secondaires décrits par l'Agence du médicament (ANSM) sont les suivants : des "syndromes pseudo-grippaux souvent de forte intensité (fièvre élevée, courbatures, maux de tête)". Ils ont touché des professionnels des établissements de santé. Les cas déclarés concernent des personnes très majoritairement âgées de moins de 50 ans (avec un âge moyen de 31 ans), explique-t-elle.

Le président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale Alain Fischer, décrit depuis plusieurs semaines comme le "Monsieur vaccin" du gouvernement, a tenu néanmoins à se montrer rassurant en affirmant la semaine dernière au micro de nos confrères d’Europe 1 qu’AstraZeneca n’était pas "un vaccin de seconde zone". Les syndromes pseudo-grippaux ne "remettent pas en cause le rapport bénéfice/ risque du vaccin", insiste l'ANSM.

Comment les médecins se procurent les doses ?

L’approvisionnement se fait via les pharmacies avoisinantes. Les flacons seront livrés aux pharmacies d'officine par les grossistes-répartiteurs et doivent être retirés par les médecins eux-mêmes. "Les pharmaciens m'ont remis les deux ampoules de vaccin dans des sacs isothermes dont ils ont le secret", détaille le Dr Handschuh. Les vaccins sont ensuite stockés dans des réfrégirateurs afin d'être conservés à une température comprise entre 2 et 8 degrés.

Comment se passe la vaccination ?

Le processus de vaccination se passe exactement comme dans les vaccinodromes dans lesquels un grand nombre de personnes se sont faites vacciner. Une consultation pré-vaccinale est d'abord organisée, à distance, ou en présentiel "même pour les patients que je connais de longue date", explique le Dr Handschuh. Le jour J, le médecin vérifie ensuite que le patient n'a pas de fièvre, n'a pas attrapé la Covid-19 ces trois derniers mois, ou encore si une patiente n'est pas enceinte. Il administre ensuite la dose de vaccin nécessaire, puis le patient est surveillé pendant une quinzaine de minute afin de vérifier qu'il n'y a pas de réaction allergique. Tout cela se fait le même jour.

"Le questionnaire à remplir est exactement le même que celui que l'on a pu voir précédemment dans les vaccinodromes. Mais avec AstraZeneca, il y a une précaution qui est apparue en plus des autres : elle concerne l'immunodépression", détaille le Dr Handschuh, insistant que "l'immunodépression n'est pas une contrindication mais une précaution".

Au travail aussi ?

Ce jeudi débute également la vaccination dans les entreprises via la médecine du travail conformément aux propos du secrétariat d’État chargé des retraites et de la santé au travail lundi dernier. Cette vaccination est toutefois réservée aux salariés dont l’âge est compris entre 50 et 64 ans et présentant des comorbidités (citées plus haut) à risque de développer une forme grave de la maladie. C'est à l'employé de faire la démarche auprès du médecin du travail en prenant rendez-vous. Comme pour les généralistes, les médecins du travail inoculeront des doses de vaccins AstraZeneca.

Les médecins du travail volontaires pour vacciner les salariés ciblés par cette nouvelle phase doivent se rapprocher d'une pharmacie d'officine pour s'identifier et se procurer des doses du vaccin AstraZeneca. Le protocole sanitaire précise toutefois que les médecins "doivent choisir une et une seule pharmacie de rattachement qui les approvisionnera".

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