Après la démission du maire de Sevran Stéphane Gatignon, des maires de villes de banlieue tirent la sonnette d'alarme, notamment sur la question de la rénovation urbaine. Certains dénoncent une "indifférence méprisante". Paroles d'élus...
"Quel gâchis", déplore la maire LR de Chanteloup-les-Vignes, dans les Yvelines, Catherine Arenou, alors que Stéphane Gatignon a annoncé sa démission mardi soir.
Paroles d'élus d'Île-de-France, après la démission de Stéphane Gatignon, maire EELV de Sevran.
Intervenant : Catherine Arenou (maire LR de Chanteloup-les-Vignes)
"Usé par la fonction"
Maire de Sevran, en Seine-Saint-Denis, depuis 17 ans, l'élu écologiste a décidé de jeter l'éponge face au "mépris de l'Etat". "Je suis usé par la fonction et par les blocages qui viennent d'en haut", a-t-il notamment indiqué.Suite à cette démission fracassante, plusieurs élus, de droite comme de gauche, ont fait part de leur ras-le-bol, devant la vision de la banlieue de plus en plus "lointaine de la part des gouvernants". Une grogne qui survient alors qu'un "rapport Borloo" pour les quartiers doit être publié dans quelques semaines.
Interrogée par France 3 Paris Île-de-France, Stéphane Gatignon a expliqué qu'après 17 ans à la tête de sa ville, il se sentait "fatigué". "Il y a une forme de mépris social", "d'incompréhension" de l'Etat vis-à-vis des banlieues. Le maire démissionnaire de citer un exemple : les effectifs de police à Sevran qui ont fondu en 17 ans, passant de plus d'une centaine à 80 actuellement.
Le maire de Sevran Stéphane Gatignon a démissionné de son mandat. Il précise les raisons de son geste.