Elections sénatoriales : record de candidats, record de nombres de listes

Jamais encore on avait compté autant de listes pour des élections sénatoriales. Partout on fait le même constat, mais c'est encore plus vrai en Île-de-France, où l'on compte parfois 12 listes comme dans les Yvelines, et même 13 à Paris. 

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Au total, il y a donc 1996 candidats pour 170 sièges à pourvoir. C'est un record absolu. A quoi faut-il attribuer cette abondance ? Un soudain regain d'intérêt pour la "chose politique" après le changement politique considérable qui s'est produit cette année avec l'élection présidentielle et les législatives qui ont suivi ? C'est peu probable : pour être élu sénateur, il faut être déjà très connu dans le "métier". Les débutants sont rares.
Alors la nécessité d'un repositionnement politique pour certains élus ? L'effet de l'implosion des partis traditionnels de gauche et de droite, qui provoquerait un émiettement ? La recherche, pour certains, d'un rajeunissement des élus ? C'est difficile à dire. Peut-être un peu de tout.

C'est en tout cas un constat qu'il faut faire. 

# Paris et ses 13 listes

Commençons donc par Paris, puisque la capitale rassemble 13 listes, pour 12 postes à pourvoir. Lors des précédentes élections sénatoriales, il y avait 6 listes en compétition. Plus du double, cette fois. Avec même, c'est le seul endroit en France, une liste du Parti Animaliste ! Chaque liste comporte 14 candidats, soit au total 182 femmes et hommes

Le collège électoral de Paris compte 2972 grands électeurs, qui auront donc à désigner 12 sénateurs. Et la tâche ne sera pas simple : en feuilletant les listes, en examinant leur intitulé et leur composition, on voit vite à quel point l'année 2017 a fait éclater les anciennes formations politiques.

# Seine-et-Marne, très classique

Peu de surprise en Seine-et-Marne où l'on compte 7 listes pour 6 sièges à pourvoir. On y trouve une liste socialiste conduite par le sortant, une liste Les Républicains qui comporte deux des trois sortants, une liste Ecologistes avec un candidat tête de liste, battu aux législatives et qui tente de devenir sénateur. La liste du parti du Président, liste En Marche, comprend une sortante, venue des rangs des Républicains. A noter encore, dans ce département où les listes sont moins éclatées qu'ailleurs, une liste Divers Droite baptisée "La force de nos territoires - Sauvons la démocratie locale" dont on sait peu de choses


#Yvelines, une situation difficilement lisible

Dans les Yvelines, la droite était chez elle, jusqu'aux dernières législatives. En juin 2017, La République en Marche a tout balayé. A un siège près. Avec, bien sûr, des élus de droite qui ont franchi la barrière.
C'est sans doute ce qui explique les 12 listes en présence pour ces sénatoriales pour 6 sièges à pourvoir. On y dénombre 4 listes de droite, une liste Modem et une liste du Front National. Soit 6 listes pour la droite, plus une liste République en Marche.
A gauche, car le département était aussi celui du candidat socialiste malheureux à l'élection présidentielle, Benoît Hamon, 4 listes sont présentes plus une liste de centre gauche.
A charge pour les 2918 grands électeurs, de faire le tri dans le département du Président LR su Sénat, Gérard Larcher !


# Essonne, la droite devrait l'emporter

Toutes les conditions sont réunies pour que la droite l'emporte en Essonne. Les précédents scrutins locaux, notamment les municipales, qui fournissent les grands électeurs, ont renforcé la droite. 

Mais c'est surtout l'implosion du "clan Manuel Valls" à gauche, qui devrait accélérer les choses. Les deux fidèles de l'ancien Premier Ministre sont sur deux listes concurrentes, quant à l'ancien suppléant de l'ex-ministre Jean-Vincent Placé, il conduit sa propre liste, la troisième positionnée à gauche.
10 listes, soit 70 candidats pour 5 sièges à pourvoir. 4 listes pour la droite, plus 1 pour le Front National. 1 liste écologiste.  3 listes pour la gauche et enfin 1 liste République en marche.

 # Hauts-de-Seine, pas de changement majeur

Il n'y a pas de raison d'attendre, lors de ces élections sénatoriales, un profond changement pour les Hauts-de-Seine. Département historiquement acquis à la droite, soigneusement découpé pour la droite et qui élit 7 sénateurs, les Hauts-de-Seine aiguisent les appétits de beaucoup dans les différentes familles de la droite. 
Pas moins de 6 listes se disputent ses suffrages. Plus une liste du front National. Dans ces conditions, La République en Marche tente sa chance avec un sénateur sortant, André Gattolin, venu des rangs écologistes.

A gauche, on est sans illusions. Les Communistes, qui detiennent un bastion et ont une élue sortante, peuvent espérer retrouver un siège. Les écologistes constituent la onzième liste de ce scrutin

# Seine-Saint-Denis, des incertitudes à gauche

A quoi va ressembler la gauche sénatoriale en Seine-Saint-Denis, en cette époque où la gauche s'est atomisée ? Sortante, présidente du groupe communiste au Sénat, Eliane Assassi devrait retrouver son siège, sans problème. En revanche, que va-t-il se passer pour le socialiste sortant Gilbert Roger ? Difficile à dire. Non pas que la gauche ait disparu du département. Mais aux législatives, les électeurs ont massivement choisi Jean-Luc Mélenchon et la France Insoumise pour représenter la gauche. Cette fois, l'autre sortante socialiste ne se représente pas. Et la sortante écologiste, qui devait son élection pour beaucoup à l'accord passé avec le PS, elle a préféré passer la main à une jeune inconnue. Autant dire que pour la gauche réformiste, la partie n'est pas gagnée

A noter la présence surprise (il est candidat sénateur pour la première fois) de l'ancien député, ancien ministre Eric Raoult (devenu Divers droite), qui a néanmoins peu de chances d'être élu.

A droite le sortant LR, Philippe Dallier ne devrait pas avoir de mal à être élu. De même pour le sortant Centriste Vincent Capo-Canellas qui devrait retrouver son siège.


# Val-de-Marne

Une liste d'"union de la gauche", deux listes écologistes, trois listes à droite des centristes du Modem, une liste Front national et une pour la République en Marche : neuf listes sont présentes sur la ligne de départ en Val-de-Marne, pour des sénatoriales où l'on ne devrait pas connaître de grosse surprise. 6 sièges sont à pourvoir, la gauche peut espérer retrouver ses trois sortants, la droite devrait retrouver ses deux sièges. Le dernier, celui de l'écologiste Esther Benbassa, qui ne se représente pas, constitue la seule véritable inconnue.

Plus d'infos sur le site dédié du Sénat Sénatoriales 2017
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