Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique. Le préfet de police de Paris, Michel Cadot, dénonce une attaque "particulièrement choquante".
Une voiture de police incendiée alors même que des policiers manifestaient contre les "casseurs": ces rassemblements pour dénoncer la "haine anti-flics" en marge de la mobilisation contre la loi travail ont été marqués mercredi 18 mai par une contre-manifestation qui a dégénéré à Paris.
100 à 150 contre-manifestants se trouvaient sur le quai de Valmy quand ils ont croisé cette voiture de police. Une quinzaine d'entre eux se sont alors mis à taper avec des barres de fer sur le véhicule, ont tenté de faire sortir de force les deux fonctionnaires qui étaient à l'intérieur, mais n'y sont pas parvenus.
Une escalade dans la violence gratuite
Les assaillants ont alors jeté un cocktail molotov par la lunette arrière brisée, et les policiers sont sortis à la hâte. L'un des policiers, un adjoint de sécurité, a été conduit à l'hôpital pour des examens complémentaires. Sa collègue, gardien de la paix souffre, elle, de contusions mais n'a pas été emmenée à l'hôpital. Tous deux appartiennent à la compagnie du périphérique de la direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC). Devant l'épave carbonisée, des inconnus ont déposé une pancarte: "Poulets rôtis, prix libre".Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique et le préfet de police de Paris, Michel Cadot, a dénoncé une attaque "particulièrement choquante", "qui marque une escalade dans la violence gratuite et brutale" contre les forces de l'ordre.