Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé mercredi l'arrivée prochaine dans le département de l'Essonne, où quatre policiers ont été attaqués samedi, de 101 fonctionnaires de police supplémentaires après cette "tentative d'assassinat".
Le ministre, qui a délivré sa feuille de route aux forces de l'ordre, a rappelé également avoir déposé plainte après la découverte de tags antipolice à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, quelques jours après le choc créé par cette attaque. Il a insisté devant ses troupes lors de son discours, le dernier du quinquennat Hollande, sur "l'extrême gravite" de ce qu'il a qualifié de "guet-apens" par des "criminels cagoulés" qui avaient "l'intention de tuer" des policiers. "Cette attaque lâche et abjecte était donc une tentative d'assassinat qui visait des fonctionnaires de police dans l'exercice de leurs fonctions", a-t-il insisté.
Il a assuré que "tout est mis en oeuvre pour retrouver et interpeller les auteurs de ces actes barbares" qui "seront (...) sévèrement punis". "Dans les semaines qui viennent ce sont au total 101" policiers "supplémentaires qui arriveront dans le département de l'Essonne", a-t-il promis.
Il a relevé que ce département comme d'autres "dont nous avons renforcé les moyens souffrent depuis trop longtemps d'une délinquance endémique" et "enkystée". "Ces territoires, nous nous employons à les reconquérir pas à pas (...) car il ne peut y avoir, dans la République, de territoires perdus", a fait valoir M. Cazeneuve.
Cette "grand messe", traditionnelle chaque année, se tient au moment où s'exprime un fort malaise dans les rangs de la police après cette agression. Le pronostic vital des quatre policiers attaqués était toujours "engagé" mercredi soir. Plusieurs centaines de fonctionnaires de police se sont rassemblés mardi, en silence, devant les commissariats de France en solidarité et pour réclamer plus de moyens et de fermeté.