Le maire sortant de Corbeil-Essonnes, Jean-Pierre Bechter (UMP), bras droit de l'ancien édile et industriel Serge Dassault, a annoncé dimanche sa réélection à la tête de la ville, malgré des soupçons de fraude électorale lors de précédents scrutins qui lui ont valu une mise en examen.
Selon des résultats quasi définitifs, M. Bechter a recueilli quelque 56,5% des voix, tandis que Bruno Piriou, qui présentait une liste d'union de la gauche, a obtenu 43,5% des suffrages. La hausse de la participation entre les deux tours (52,19% contre 48,72%) n'aura pas profité à l'opposant historique de Dassault.
Au final, environ 1.500 voix séparent les deux candidats.
Peu après 22H30, M. Bechter est venu annoncer lui-même sa victoire à la presse et à ses administrés réunis en mairie. "Je m'attendais à cette victoire, mais pas de cette ampleur", a-t-il déclaré.
Interrogé un peu plus tard sur France 3, Jean-Pierre Bechter est apparu à l'écran au côté de Serge Dassault.
"Je l'ai mis à coté de moi car nous formons équipe depuis toujours" et "Monsieur Dassault, il vient quand il veut à la mairie de Corbeil", s'est justifié Jean-Pierre Bechter.
Et il assuré que "des affaires (à Corbeil), il n'y en a pas".
Serge Dassault, tout sourire, ne s'est pas exprimé, expliquant ne pas entendre les questions des journalistes, faute d'oreillette.
Dans la ville historique du sénateur Serge Dassault, qui occupait la dernière place sur la liste de son poulain, les électeurs votaient pour la quatrième fois en six ans, après l'annulation des scrutins de 2008 et 2009.
Jean-Pierre Bechter est soupçonné d'avoir bénéficié d'un présumé système d'achats de votes lors des précédentes élections qui aurait été mis en place par l'équipe Dassault.