Accusé d'avoir mis en place un système d'achats de vote, le sénateur (UMP) de l'Essonne et ancien-maire de Corbeil-Essonnes, Serge Dassault a dénoncé les "purs mensonges" des leaders de l'opposition dans la commune
« Je ne me suis jamais soustrait à la justice, et je n'ai jamais mis en place de système frauduleux. Ce sont de purs mensonges pour me déconsidérer vis-à-vis des Corbeil-Essonnois », a indiqué l'élu qui fait l'objet d'une demande de levée de son immunité parlementaire par des magistrats parisiens, dans une instruction ouverte pour achat de votes, corruption, blanchiment et abus de biens sociaux concernant les élections municipales organisées en 2008, 2009 et 2010 à Corbeil-Essonnes.
S'adressant à MM. Carlos da Silva, député socialiste de la circonscription et Bruno Piriou, opposant historique et candidat de la liste citoyenne "Le Printemps de Corbeil-Essonnes", M. Dassault a rappelé qu'il était à « la disposition de la justice : je l'ai déjà prouvé ». Les accusations d'achat de vote « sont toutes fondées sur des faux témoignages pour me démolir et récupérer le contrôle de Corbeil-Essonnes, aux prochaines élections municipales ».
« Qu'il (Da Silva) arrête de dire que je peux tout acheter y compris mes mandats et l'impunité car c'est de la pure diffamation, a-t-il ajouté. J'ai conquis Corbeil-Essonnes en 18 ans de campagne et quatre élections sans donner un sou à qui que ce soit dans l'intention d'acheter des suffrages électoraux »,
a souligné Serge Dassault qui affirme que le don d'argent fait en 2011, à l'un de ses relais dans les cités de la ville, Younès Bounouara, actuellement écroué pour tentative d'assassinat, n'a manifestement pas pu servir à acheter des voix en 2010, date à laquelle son ex-bras droit Jean-Pierre Bechter lui a succédé à la mairie de Corbeil.