Si la plus grande prudence est de mise sur les causes de l'accident, l'état du réseau est dans tous les esprits. Selon le porte-parole de l'Association des voyageurs usagers des chemins de fer (Avuc), cette ligne Paris-Limoges avait été listée comme malade en 2011.
Si la plus grande prudence est de mise sur les causes de l'accident, l'état du réseau est dans tous les esprits. Selon le porte-parole de l'Association des voyageurs usagers des chemins de fer (Avuc), Willy Colin, cette ligne Paris-Limoges avait été «listée comme malade en 2011 par Guillaume Pepy lui-même».
Tragique coïncidence, ce drame intervient seulement trois jours après l'annonce par le gouvernement de ses projets d'investissements dans le domaine ferroviaire. Un programme dont le mot d'ordre est de privilégier les opérations de rénovation des infrastructures ferroviaires françaises, caractérisées par «un état de dégradation majeure», selon les mots du ministre des Transports, Frédéric Cuvillier. Un constat partagé par l'ensemble des acteurs du secteur, mais dont les conséquences à ce stade semblaient ne se traduire que par des répercussions sur la ponctualité et la qualité de service, mais pas en termes de sécurité qui reste à un niveau très élevé dans le rail français.
Pour Slate.fr, des responsabilités vont être inexorablement pointées. Avec d'autant plus de vigueur que les problèmes dans les transports ferroviaires en Ile-de-France sont sans cesse dénoncés, sans que les utilisateurs du train ne perçoivent d'amélioration."
Car le réseau, vieillissant, est mis de plus en plus à contribution. Certes, il est modernisé mais n'avait pas été conçu pour supporter le trafic qu'il connaît aujourd'hui.
Par ailleurs, ce tragique accident fait résonner le débat engagé depuis plusieurs années sur la maintenance dans le chemin de fer français.
>> Voir le reportage de Geneviève Faure et Pierre Pachoud