Catastrophe ferrovière de Bretigny-sur-Orge : la SNCF n'a pas décélé de risques pour la sécurité au niveau des aiguillages

La campagne de vérification nationale des aiguillages lancée après la catastrophe de Brétigny-sur-Orge le 12 juillet, qui a fait sept morts, n'a pas décelé de risques pour la sécurité, selon la SNCF. Une seconde opération de contrôle devrait avoir lieu.

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Les vérifications n'ont pas décelé de situation de nature à engager la sécurité", a affirmé Pierre Izard, directeur de la branche SNCF Infra chargée de l'entretien du réseau.

Les résultats définitifs de cette campagne, qui a porté sur 484.000 attaches et 225.000 boulons, fait état de 4% des attaches rail/traverses qui ont fait l'objet d'un resserrage préventif, de 5,1% des boulons resserrés préventivement, et 0,2% remplacés préventivement. Immédiatement après l'accident, la SNCF avait mis en cause une éclisse, pièce métallique placée de part et d'autre à la jonction de deux rails pour les maintenir à l'aide de boulons dans l'axe, qui se serait détachée pour se bloquer dans le coeur d'aiguillage, provoquant le déraillement. L'entreprise publique avait lancé une campagne de vérification pour inspecter l'ensemble des 5.000 aiguillages et 100.000 éclisses du réseau national.

Depuis le 5 août, une deuxième action a été lancée et concerne 181 aiguillages, parmi les plus sollicités en termes de trafic et de vitesse. Ils font l'objet d'une visite hebdomadaire "pour nous aider à comprendre les phénomènes éventuels de desserrage qui pourraient se produire dans un aiguillage", a-t-il précisé. Parmi ces aiguillages, la grande majorité n'appelle pas d'intervention particulière et ne présente pas d'évolution significative. Les observations devront être plus ciblées, sur une longue durée, pour quelques-uns d'entre eux.

Les responsables de la SNCF n'ont pas vraiment réagi aux informations du Monde mardi, confirmées par une source judiciaire, faisant état d'une quarantaine d'anomalies "de degrés divers" au niveau de l'aiguillage mis en cause à Brétigny. "Nous n'avons pas cette information", a commenté Pierre Izard, tandis que le président de la SNCF, Guillaume Pépy, indiquait n'avoir "pas accès au dossier judiciaire. Nous ne sommes pas partie civile".

Le déraillement d'un train Téoz en partance de Paris et à destination de Limoges, le 12 juillet, avait fait sept morts, dont quatre se trouvaient sur le quai.
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