Les maires communistes d'une quinzaine de communes d'Île-de-France dénoncent, dans un tweet, une hausse du prix de l'énergie "insupportable " et demandent au Président de la République "de permettre aux collectivités de bénéficier du tarif réglementé du gaz et de l'électricité".
L’avertissement est clair et sans frais, lancé via Twitter par 23 maires PCF en France. Plus de la moitié d'entre eux est élu en Île-de-France.
"On est tous très inquiets" s'alarme Olivier Corzani, maire de Fleury-Mérogis dans l'Essonne qui fait ses premières estimations : "On aura 500 000 euros de plus à payer pour la facture énergétique, 200 000 euros pour l'augmentation des prix de fournitures notamment l’alimentation des cantines, plus l’augmentation du point d’indice des fonctionnaires à financer, soit 300 000 euros : un million d'euros au total", conclut l'édile. "C’est complètement impossible, aucune collectivité ne peut assumer !"
Plus radical, la semaine dernière, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, avait appelé mairies, collectivités territoriales et entreprises à ne pas "payer leurs factures d’électricité".
Pour Olivier Corzani , "on en est pas là, mais si rien ne bouge au niveau de l'Etat, on aura plus la ressource pour payer."
"Un bouclier tarifaire pour passer le pic"
Les maires, signataires de cette tribune, réclament un retour au tarif régulé et demandent au Chef de l'Etat de reconnaître comme des biens essentiels le gaz et l'électricité.
Interviewé, ce jeudi, sur France 3 Paris Île-de-France, le maire de Grigny dans l'Essonne décrit une "situation intenable." Philippe Rio demande au gouvernement "de réagir fortement à la veille du projet de loi finance 2023" et d'établir "un boucler tarifaire, pour les collectivités, qui pourrait s’appuyer simplement sur la taxation des superprofits : 10 milliards d’euros pour venir en aide aux collectivités locales".