L'adolescent victime d'un passage à tabac à proximité de son collège à Viry-Châtillon a succombé à ses blessures. Une enquête est ouverte pour "chefs d'assassinat et de violences en réunion aux abords d'un établissement scolaire".
Opéré en urgence cette nuit à l'hôpital Neker, l'adolescent de 15 ans est mort en début de ce jeudi après-midi des suites de ses blessures. C'est ce qu'a annoncé le procureur d'Evry dans un communiqué. Une autopsie aura lieu dans les prochaines heures.
L'adolescent grièvement blessé avait été découvert jeudi après-midi par un passant dans une rue à proximité de son collège à Viry-Châtillon dans l'Essonne. Un peu plus tôt, vers 16 heures alors qu'il rentrait chez lui, plusieurs individus l'avaient passé à tabac.
Une enquête est désormais ouverte des "chefs d'assassinat et de violences en réunion aux abords d'un établissement scolaire", indique le procureur de la République. "Les investigations se poursuivent pour déterminer les circonstances de ces faits criminels et permettre l'interpellation des auteurs", selon le communiqué.
Toujours selon le parquet, l'adolescent a été passé à tabac entre "16h00 et 16h30", soit à la sortie du collège, par "plusieurs individus".
Devant le collège Les Sablons de Viry-Châtillon, où la ministre de l'Education Nicole Belloubet s'est rendue en milieu d'après-midi, les collégiens se sont pressés devant les grilles vendredi matin pour exprimer leur tristesse et leur inquiétude.
"Ils ne peuvent pas faire ça à un jeune de 15 ans", a déploré Omar, qui se décrit comme un ami de la victime, Shamseddine, "un gars sans problème" et "souriant".
"Un crime barbare" selon le gouvernement
La porte-parole du gouvernement a dénoncé vendredi "un crime barbare" sur son compte X."Les auteurs seront retrouvés et sanctionnés", assure-t-elle.
Il pourrait être notre frère, notre fils, notre camarade.
— Prisca THEVENOT (@priscathevenot) April 5, 2024
Face à ce crime barbare et à la violence, notre société ne pliera pas.
Les auteurs seront retrouvés et sanctionnés. https://t.co/aHMYbwdY0w
"C'est dur de parler d'un gamin qui avait la vie devant lui", a réagi très ému le maire centriste de la commune Jean-Marie Vilain. "Ils n'ont pas le droit de faire cela, c'est innommable", a-t-il surenchéri.