À Corbeil-Essonnes, pas de reprise normale des cours cette semaine au lycée Robert Doisneau. Ce lundi 27 janvier, les salles de classe ont été dégradées et des équipements de sécurité ont été rendus inutilisables. Un saccage sans explication, pour lequel une enquête a été ouverte.
De la sidération et de l'incompréhension, au lycée Robert Doisneau de Corbeil-Essonnes (Essonne). Une ou plusieurs personnes ont dégradé l'établissement scolaire, ce lundi 27 janvier.
Conséquence : les cours ne peuvent plus se tenir sur place, et l'établissement a dû être provisoirement fermé. Les élèves doivent rester chez eux et suivre des cours à distance.
Les dégradations sont survenues en parallèle d'une grève des conseillers principaux d'éducation et des surveillants. Elles ont été publiées sur les réseaux sociaux.
Des dégradations inattendues
La vidéo tournée lundi après-midi et diffusée sur Snapchat montre d'abord des dalles de faux-plafond à terre. Des personnes sont ensuite vues en train de répandre la mousse des extincteurs sur le sol. Sans compter les fenêtres d'un préfabriqué appartenant au lycée, qui ont été brisées. Les auteurs : un ou des jeunes, qui ont profité de la situation pour commettre ces actes malveillants à l'intérieur des locaux. Autour du lycée, les élèves restent encore choqués.
"C'était vraiment quelque chose de chaotique. On nous a demandé d'évacuer les classes, il n'y avait plus cours. En fait, on nous a dit et je l'ai même vu, que le bâtiment était complètement détruit. Les faux plafonds étaient tous tombés au sol et les extincteurs étaient tous vides", relate un lycéen interrogé. À la base, un blocus de l'établissement qui aurait dégénéré, ajoute un autre élève : "Ils ont fait le blocage le matin, ils ont arrêté et après, ils ont dégradé le lycée. Je pense qu'il y a eu quelques personnes de l'extérieur, mais la plupart sont du lycée."
Des plaintes à venir avant un lent retour à la normale
Beaucoup de salles sont pour l'instant inutilisables. Impossible de connaître pour l'instant le montant des dégâts. La région propriétaire du bâtiment va porter plainte. "Nous appelons au retour au calme, au retour en cours. Il faudra que les jeunes qui ont dégradé l'établissement répondent de leurs actes, suite aux dépôts de plaintes qui seront déposés par le chef d'établissement comme nous lui demandons et par la région elle-même", tonne James Cheron, vice-président (Union des démocrates et indépendants, centre droit) du conseil régional d'Île-de-France en charge des lycées.
Une enquête a été ouverte, et le proviseur a d'ores et déjà annoncé qu'il va porter plainte. Le rectorat de Versailles (Yvelines), dont dépend le lycée, a réagi. Il indique que le chef d'établissement a demandé la présence des forces de l'ordre et des brigades de sécurité de la région Île-de-France pour sécuriser le lycée.
LIRE AUSSI ► Manif lycéens : début d'incendie au lycée Léonard de Vinci de Levallois
Quant au personnel de l'établissement, il sera reçu prochainement par le recteur. Les élèves devraient quant à eux reprendre les cours ce vendredi 31 janvier.
Avec Cécile Claveaux.