Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout La République (DLR), à la pointe du combat contre la mise en oeuvre immédiate de la réforme des rythmes scolaires, s'est dit mercredi 3 septembre, le porte-parole de "milliers de maires".
"Pour la première fois de ma vie, je me sens dans l'obligation de faire ce coup d'éclat et de tirer le signal d'alarme", a déclaré sur France 2 le député-maire
de Yerres (Essonne) qui lance une opération de cadenassage des écoles ce mercredi.
"Je suis le porte-parole de milliers de maires", "beaucoup nous téléphonent en disant : tenez bon", a affirmé l'ex-candidat à l'Elysée.
Derrière les difficultés d'application pratique - "trouver les bons animateurs au bon moment" - il y a à ses yeux "des problèmes de principe" : ne pas augmenter les impôts locaux et "que l'enfant, qu'il habite dans un petit village de province ou dans le coeur de Paris, ait le même service public de l'école".
Interrogé sur les sanctions contre les maires récalcitrants évoqués par la ministre Najat Vallaud-Belkacem, M. Dupont-Aignan a rétorqué : "c'est curieux quand même. La loi Taubira supprime les sanctions pour les dealers, les trafiquants jusqu'à cinq ans de prison - récemment dans mon département, il y a un dealer qui a eu un simple rappel à la loi -" et "on va s'attaquer aux maires parce qu'ils défendent la sécurité des enfants ?"
"Je ne demande pas la lune", juste "un délai au ministre", a insisté le président de DLR.