Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a soutenu jeudi la solution du lanceur de balles 40/46 pour remplacer le Flash-Ball Superpro, réaffirmant que cette arme utilisée pour disperser des attroupements et riposter à une agression était "dangereuse" et "très imprécise".
Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, persiste et signe après la réponse assez sèche du ministère de l'intérieur, mercredi 22 juillet, à sa suggestion de suspendre l'usage du Flash-Ball.
"Il est plus prudent et plus conforme au droit de suspendre, de supprimer l'utilisation de cette arme de force intermédiaire et au contraire d'essayer d'aller davantage vers le lanceur de balles de défense 40-46 qui lui a une visée électronique, qui est beaucoup plus précis, qui s'utilise à plus grande distance", a expliqué Jacques Toubon sur France Inter.
Il faut, selon lui, que les forces de l'ordre "soient beaucoup plus conscientes de la dangerosité de cette arme et que les prescriptions pour les utiliser, par exemple la distance minimum, soient beaucoup plus précises". Dans le cadre de manifestations, "l'imprécision de cette arme lui donne un caractère extraordinairement dangereux". L'agent qui l'utilise peut "viser l'épaule et toucher l'oeil, ce qui est le cas de beaucoup d'affaires que nous avons".
Jacques Toubon a précisé qu'il ne demande pas un "désarmement" ou une "police à mains nues", soulignant que la France dispose "du plus grand éventail d'armes de force intermédiaire".