Flash-Ball: " pas question d'un moratoire sur son usage", précise le ministre de l'intérieur

"Le ministre de l'Intérieur a pris acte de la recommandation du Défenseur des droits, concernant l'usage du Flash-Ball lors des manifestations. Ses services l'étudient et y répondront dans le délai légal" annonce le ministère qui juge "contre-productif" un éventuel moratoire sur son usage

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"Un moratoire sur les armes intermédiaires serait contre-productif et pourrait avoir des conséquences dangereuses: nous ne pouvons pas (...) nous permettre de désarmer nos forces de l'ordre", a estimé Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère de l'Intérieur.

C'est la réponse du ministère au Défenseur des Droits, Jacques Toubon, qui recommandait, mardi soir 21 juillet, l'interdiction du Flash-Ball lors des manifestations et par ailleurs un moratoire général sur son usage, quel qu'en soit le contexte, au vu de la "gravité des lésions" qu'il peut causer.
Jusqu'à présent, le Défenseur des droits recommandait de ne pas utiliser le flash-Ball lors de manifestations publiques "hors cas très exceptionnels" définis "strictement". Constatant que ses réserves n'ont pas été prises en compte dans le nouveau cadre d'emploi de cette arme, le Défenseur demande désormais qu'elle ne soit plus utilisée "dans un contexte de manifestation publique".

En 2013 et 2014, le Défenseur des droits a été saisi de sept dossiers faisant état "de blessures graves ou infirmité permanente qui seraient causées par un tir de lanceur de balles de défense". Le Défenseur "relève la persistance des lésions graves causées par l'utilisation" de cette arme "dans le cadre de manifestations".

La réponse du ministère est assez sèche : "Le ministre de l'Intérieur a pris acte de la recommandation du Défenseur des droits du 16 juillet 2015, concernant l'usage du Flash-Ball lors des manifestations. Ses services l'étudient et y répondront dans le délai légal de deux mois", indique le porte-parole du ministère de l'Intérieur qui ajoute "Le cas échéant, des adaptations de la doctrine d'emploi des armes de force intermédiaire seront adoptées".

Le ministère explique et argumente : "l'équipement des forces de l'ordre en armes de force intermédiaire répond à une double préoccupation: assurer la protection des policiers et gendarmes, exposés à des agressions de plus en plus violentes, tout en limitant le recours des armes à feu qui doit rester extrêmement rare et n'intervenir que dans les cas et les circonstances les plus graves".




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