Emmanuel Macron a annoncé la création de 238 nouvelles brigades de gendarmerie en France, dont sept en Île-de-France. Elles verront le jour d'ici à 2027.
Deux brigades fixes, une à Aincourt (Val-d'Oise) et une à Beynes (Yvelines), vont être créées dans les prochaines années. Cinq autres, mobiles, vont aussi voir le jour : à Rambouillet (Yvelines), Domont (Val-d'Oise), Orsay (Essonne) ainsi qu'à Nemours et à Beton-Bazoches (Seine-et-Marne).
Emmanuel Macron a dévoilé cette liste ce lundi à l'occasion d'un déplacement à Tonneins (Lot-et-Garonne). Au total, 238 brigades vont être créées et leur création doit s'étaler jusqu'en 2027. Le chef de l'État avait annoncé la création de ces 200 brigades pendant la dernière campagne présidentielle lors d'un déplacement à Nice en janvier 2022.
Interrogé par France 3 ce lundi, le chef de l'Etat a affirmé qu'il y a "un besoin de sécurité et d'ordre". Selon lui, "beaucoup de compatriotes qui vivent dans les villages disent 'on ne voit plus nos gendarmes'". Emmanuel Macron a ainsi expliqué qu'il existe "un problème de sécurité lorsqu'il n'y a pas de présence". Par ailleurs, ces brigades vont notamment permettre "de lutter contre les violences intra-familiales et les stupéfiants".
"Renforcer le maillage territorial"
"Il y aura entre une et trois ou quatre brigades par département", en métropole et en Outremer, explique-t-on à l'Élysée. Il s'agit de répondre à "l'attente très forte d'une proximité de la police et la gendarmerie", et de "renforcer le maillage territorial" de l'État, ajoute-t-on.
Comment a été décidé du lieu de leur implantation ? Des critères "économiques, démographiques et opérationnels" ont gouverné le choix des sites, après plusieurs mois de concertation avec les préfets.
"C'est un effort historique", souligne l'Elysée, arguant que "plus de 500 brigades" ont été supprimées entre 2007 et 2016.
Les premières seront créées dès novembre, les dernières devant l'être d'ici à la fin du quinquennat, avec les crédits de la Loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur (Lopmi), votée en janvier dernier.
Majorité de brigades mobiles
Les brigades fixes seront dotées d'une dizaine de gendarmes et celles mobiles (en majorité), de six militaires. Celles-ci se déplaceront avec un "camion" entre les différentes communes des territoires les plus "enclavés" de leur département.
"Ce ne seront pas des brigades au rabais, ce seront de vrais gendarmes avec des moyens numériques et technologiques, qui offriront les mêmes services qu'une brigade fixe", à commencer par le dépôt de plainte, insiste-t-on à l'Élysée.
Au total, ces créations représentent 2 144 postes de gendarmes supplémentaires, sur les 8 500 créations d'effectifs de forces de l'ordre annoncés par le gouvernement d'ici à 2027.
L'objectif du président de la République est de doubler dans les dix ans la présence des forces de l'ordre sur la voie publique.