Grève dans les transports : un mois remboursé aux abonnés Navigo

Accord conclu : un mois d’abonnement sera remboursé aux usagers des transports franciliens pour le mois de décembre.

Valérie Pécresse a annoncé qu’un accord avait été conclu avec la RATP et la SNCF. Un mois d’abonnement sera remboursé aux abonnés Navigo au titre de la grève du mois de décembre.

Côté pratique, une plateforme mondédommagementnavigo.com sera mise en ligne, à compter de la fin du mois de janvier. Pour se faire rembourser, l’abonné devra s’y inscrire et mentionner la preuve de son abonnement au pass Navigo.

Un bras de fer entre IDF Mobilités, la RATP et la SNCF

Valérie Pécresse, à la tête d’Île-de-France Mobilités, recevait ce mercredi un à un Alain Krakovitch, le directeur général de SNCF Transilien, et Catherine Guillouard, la PDG de la RATP, pour discuter des modalités. Une réunion en bilatéral, avant une nouvelle rencontre jeudi avec cette fois-ci l'ensemble des acteurs dans la même pièce. Alors que la présidente de région réclamait un remboursement total du pass pour chaque jour de grève, Catherine Guillouard avait proposé un cofinancement de l’opération, « par la RATP, SNCF et avec le réinvestissement des pénalités acquittées par les opérateurs ». « Nous souhaitons aussi que toutes les pénalités que nous allons verser soient directement versées aux voyageurs pour parvenir à boucler le financement de ce mois de Navigo », a ainsi expliqué la PDG de la RATP. De son côté, Jean-Pierre Farandou, le président de la SNCF, s'était également dit favorable au remboursement du Navigo pour le mois de décembre. Mais il estime que Transilien a respecté son contrat et qu'IDF Mobilités doit donc aussi mettre la main à la poche.

Des obligations contractuelles pour la RATP et la SNCF

Si la loi n’oblige pas la RATP et la SNCF à rembourser leurs usagers touchés par la grève dans les transports, la SNCF est engagée avec IDF Mobilités à faire circuler au moins un train de banlieue sur trois. La RATP, elle, a une obligation contractuelle de 50 % aux heures de pointe (sur les RER A et B, le métro et le réseau de surface). Mais le groupe public estime qu'il a rempli ses obligations sur le réseau de surface (bus et trams) et en grande partie sur le RER – même si les véhicules, bondés, étaient inaccessibles – depuis le début de la grève. Côté SNCF, Alain Krakovitch s’était engagé avant même le conflit à dédommager les clients « sur chacune des lignes où le service minimum n'(a) pas été respecté ».De son côté, le Medef Paris a demandé ce mercredi à Île-de-France Mobilités le remboursement – pour les entreprises de la capitale, pour décembre – du « versement transport » : une contribution des employeurs occupant 11 salariés au moins, pour financer les transports en commun. L’organisation patronale, qui estime la somme totale à près de 330 millions d'euros sur le dernier mois pour les entreprises franciliennes, souligne que la grève « a causé des pertes majeures de chiffre d'affaires », équivalentes à « 30 % par rapport à l'année précédente, toutes entreprises confondues ».

Le Medef Paris demande le remboursement du « versement transport »

« Le versement transport (4 milliards par an pour l'Île-de-France) est actuellement collecté par les organismes chargés du recouvrement des cotisations sociales, puis reversé à Île-de-France Mobilités, l'autorité organisatrice des transports en Île-de-France, détaille le Medef Paris dans un communiqué. Il faut y ajouter la prise en charge par les entreprises de 50% du Pass Navigo (près de 1 milliard par an pour l'Ile-de-France). La contribution des entreprises représente par conséquent près de 5 milliards d'euros sur les 10 milliards versés pour l'exploitation des transports en commun en Île-de-France. Il est donc demandé aux entreprises franciliennes de contribuer pour moitié au financement des transports en commun, alors que le service n'est pas rendu. »L’organisation prévient qu’elle demandera également le remboursement du versement pour le mois de janvier, si la grève se poursuit. Une annonce qui ne plait visiblement pas à la région, le porte-parole de Valérie Pécresse qualifiant la demande d’« indécente » : « Le versement transport comme les financements des collectivités servent à financer les besoins immenses pour moderniser le réseau de transport en commun dont les entreprises profitent ».
 
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