Ce quartier construit dans les années 1930 pour loger les ouvriers va s'ouvrir à des acteurs privés. Seule une petite partie serait préservée selon les associations qui dénoncent le projet.
Une pierre de plus a été posée vers l'adoption de ce projet contesté par des associations. La Butte Rouge, cité-jardin de Châtenay-Malabry, dans les Hauts-de-Seine, abrite actuellement près de 10 000 habitants.
"Suite à l'enquête publique qui s'est déroulée du 10 décembre au 11 janvier, le commissaire enquêteur vient de rendre un avis favorable sans réserve", a annoncé la mairie (LR) dirigée par Carl Ségaud, alors que le projet a été vivement contesté par des défenseurs du patrimoine, comme dénaturant le site et l'ouvrant aux promoteurs.
Si 1 606 avis ont été déposés pendant l'enquête publique, 73,91% (la plupart défavorables) "émanaient d'associations et de personnes extérieures", affirme la mairie. "Les habitants de la cité-jardin, qui se sont exprimés dans leur très grande majorité, sont favorables au projet", a relevé le commissaire-enquêteur cité par le communiqué de cette municipalité de la banlieue sud-ouest de Paris.
Une modification du PLU est en cours, à l’initiative de la ville de Châtenay-Malabry. Si elle est appliquée, elle...
Publiée par SOS de la cité-jardin de la Butte Rouge sur Dimanche 3 janvier 2021
"Seulement 15% de la Butte Rouge sera préservé"
Le plan de réhabilitation a été lancé par l'ancien maire (LR) de Châtenay, Georges Siffredi, devenu président du Conseil général des Hauts-de-Seine. Selon lui, les appartements étaient devenus trop exigus, et le quartier, actuellement réservé à 100% de logements sociaux, doit s'ouvrir au secteur privé. Les promoteurs du projet souhaitent ainsi densifier l'habitat, en démolissant, en surélevant ou en agrandissant certaines maisons.
"Si elle est appliquée (la modification du PLU, ndlr), elle rendra possible la démolition d’une grande partie de la cité-jardin, comme le montre le plan ci-dessous, qui synthétise les différents articles du nouveau règlement", pense l'association SOS de la cité-jardin de la Butte Rouge.
"Seulement 15% de la Butte Rouge sera préservé" si le projet est entériné, avaient dénoncé les associations qui lui sont hostiles.