Le musée situé à Boulogne-Billancourt expose des milliers de clichés pris autour du monde. Le banquier philanthrope avait pour ambition de raconter son époque et de laisser cet héritage aux générations futures.
L'ouverture officielle au public aura lieu le 2 avril prochain. Six ans de travaux et 60 millions d'euros ont été nécessaires pour restaurer l'ensemble du musée qui comprend aussi un vaste parc de 4 hectares et 8 autres bâtiments (7 bâtiments patrimoniaux du site et l’ancienne galerie d’exposition).
En 20 ans, 72 000 images de la planète sont collectées par les équipes missionnées par Albert Kahn. Ce banquier millionnaire finance au début du XXe siècle une quinzaine d'opérateurs qui ont pour mission de recenser l'activité humaine dans près de 50 pays.
"On n'est pas du tout dans une vision héroïque du photographe. Les opérateurs d'Albert Kahn sont au service du projet, ils sont salariés et suivent un protocole de documentation qui est assez stricte qui a été défini par le directeur scientifique des Archives de la planète, Jean Brunhes, qui va encadrer la façon dont on va photographier", explique Nathalie Doury, directrice du musée Albert-Kahn à Boulogne-Billancourt dans les Hauts-de-Seine.
Ce projet est baptisé "Les Archives de la planète". Mais certains territoires sont oubliés. "Albert Kahn documente la réalité du proche au lointain avec des missions qui vont surtout arpenter l'Europe. Celles plus lointaines ne sont pas exhaustives. Par exemple, on n'a pas de documentation de l'Océanie. Nous n'avons qu'un seul pays de l'Afrique noire qui est le Bénin actuel, le Dahomey à l'époque", poursuit la directrice.
Jardin de 4 hectares
Six ans de travaux et 60 millions d'euros ont été nécessaires pour restaurer l'ensemble du musée qui comprend aussi un vaste parc de 4 hectares et 8 autres bâtiments (7 bâtiments patrimoniaux du site et l’ancienne galerie d’exposition).
Passionné de botanique mais avant tout obsédé par l'idée par l'idée de conserver une trace du monde, Albert Kahn y a aussi constitué un patrimoine vivant. Des parcelles acquises entre 1895 et 1910 où les cerisiers du Japon côtoient toujours les plantations de pins.
L'ouverture officielle au public aura lieu le 2 avril prochain.