Près d'un millier de personnes ont manifesté samedi devant la mairie de Clichy (Hauts-de-Seine). Ils protestent contre la fermeture d'un lieu de culte musulman que la municipalité souhaite remplacer par une médiathèque. Une polémique qui n'en finit plus depuis l'élection du nouveau maire.
Ils étaient jusqu'à 800 personnes selon la police et plus de 1.000 selon les organisateurs, rassemblée ce samedi devant la mairie de Clichy (Hauts-de-Seine). La manifestation était organisée par l'Union des associations musulmanes de Clichy (UAMC). "On n'est pas contre le maire, on n'est pas contre la médiathèque, on demande seulement un lieu digne pour les 20.000 musulmans de Clichy", a déclaré son président Hamid Kazed.
lieu de culte décent pour tous! Samedi 26 novembre 2016 10h30 Mairie #grand rassemblement Clichois# vivre ensemble Clichy. pic.twitter.com/YTrRYtZj7F
— bayol (@SamiaBayol) 26 novembre 2016
Une salle polyvalente transformée en lieu de culte
Cette salle polyvalente, située rue Estienne-d'Orves, en plein centre-ville, avait été réaménagée en lieu cultuel par le précédent maire PS Gilles Catoire en 2013 et avait été louée sous un "bail précaire" à l'UAMC, qui comptait ensuite "négocier pour acheter", selon son président.
A l'échéance du bail, le nouveau maire LR Rémi Muzeau, élu en 2015, a décidé de transformer le lieu en médiathèque. A la place il proposait une autre salle mais appremment trop petite selon Hamid Kazed : "La salle fait 350m2. Ce n'est pas assez pour les 3.000 fidèles réguliers d'Estienne-d'Orves"
Sollicité par l'AFP, le maire de Clichy n'était pas joignable dans l'immédiat. Contacté lors d'une précédente manifestation en mai, M. Muzeau avait souligné que le lieu, doté d'un parking et desservi par des transports publics, était d'une capacité suffisante.
Une procédure toujours en cours
Début novembre, le Conseil d'État a décidé de ne pas annuler la décision d'expulsion prononcée en référé le 10 août par le tribunal administratif de Cergy-Pontoise. "Une procédure au fond est toujours à l'instruction depuis avril au tribunal administratif de Cergy-Pontoise", a indiqué l'avocat de l'UAMC, Me Moundji Maoui.
Une nouvelle audience est prévue le 8 décembre à Cergy-Pontoise.