Corruption : le procès du sénateur PS Philippe Kaltenbach renvoyé au 21 octobre

Le procès en appel du sénateur socialiste des Hauts-de-Seine et ancien maire de Clamart Philippe Kaltenbach, soupçonné de corruption dans une affaire de promesse rétribuée d'attribution de logement social, aura lieu le 21 octobre.

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La cour d'appel a donné droit à la demande de l'avocat de Philippe Kaltenbach, qui faisait valoir l'impossibilité de l'élu de se présenter devant ses juges vendredi. L'affaire a été renvoyée au 21 octobre, à 9 heures 30.

Condammé à deux ans d'emprisonnement dont un ferme, cinq ans d'inéligibilité et 20.000 euros d'amende en première instance

En première instance, les magistrats du tribunal correctionnel de Nanterre avaient lourdement condamné Philippe Kaltenbach, pointant dans leur décision des "faits d'une gravité extrême" et "un comportement déplorable": deux ans d'emprisonnement dont un ferme, cinq ans d'inéligibilité et 20.000 euros d'amende.

Ces peines étaient plus sévères que celles demandées par le procureur, qui avait réclamé une peine d'emprisonnement avec sursis. Le sénateur, dont l'avenir politique est désormais lié à l'issue de ces déboires judiciaires, a toujours clamé son innocence. Il est soupçonné d'avoir accepté de l'argent liquide de la part de son ex-adjoint à la sécurité à Clamart, Mohammed Abdelouahed, contre une promesse d'attribution de logement social.

L'affaire était née d'une vidéo, tournée en 2010 à l'insu du maire par son lieutenant, et diffusée sur internet en 2012. Dans une séquence, on voit la remise de fonds, pendant que les deux hommes discutent de ce qui semble être l'attribution d'un logement à un tiers. "Le remboursement d'un prêt" à son ancien adjoint, s'est constamment défendu Philippe Kaltenbach, qui s'estime par ailleurs victime d'un complot ourdi par son adversaire politique de toujours, le maire Les Républicains de la commune voisine du Plessis-Robinson, Philippe Pemezec.

Après avoir tourné la vidéo, l'ancien adjoint avait transmis les bandes non pas à la police, mais au maire du Plessis-Robinson, via des intermédiaires.
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