Philippe Kaltenbach est affaibli par l'authentification récente de la vidéo qui le montre recevant de l'argent liquide.

Postée en février sur YouTube, la vidéo montrant le maire socialiste de Clamart empochant du liquide contre une promesse de HLM n'est pas truquée selon la police.


Le maire PS de Clamart nie les faits dont il est accusé.


La défense du sénateur-maire PS de Clamart, Philippe Kaltenbach,
soupçonné d'avoir monnayé l'attribution d'un logement social, est affaiblie par
l'authentification récente d'une vidéo qui le montre recevant de l'argent liquide,
a-t-on appris samedi de source proche de l'enquête.

"Les enquêteurs ont désormais la certitude que la vidéo n'a pas été trafiquée
et n'a pas fait l'objet d'un montage à l'issue d'un examen technique
", a expliqué
cette source à l'AFP.

Mi-février, une information judiciaire pour corruption active, complicité et recel
de ce délit avait été ouverte à Nanterre.

"Je maintiens que les vidéos ne sont pas fiables et qu'il est indispensable qu'un
expert présentant les garanties d'indépendance et de compétences requises puisse
les expertiser
", a déclaré à l'AFP Philippe Kaltenbach, rappelant qu'une expertise,
diligentée à sa demande, avait pointé des "zones d'ombre".

Ces soupçons avaient été portés, il y a plus d'un an, à la connaissance du procureur
de Nanterre par Philippe Pemezec, maire UMP du Plessis-Robinson (commune voisine
de Clamart), connu pour entretenir des rapports conflictuels avec M. Kaltenbach.

Une enquête préliminaire avait alors été ouverte, notamment sur la base d'une
vidéo réalisée à l'insu du sénateur-maire de Clamart (Hauts-de-Seine) par un de
ses anciens adjoints et mise en ligne sur les réseaux de partage de vidéos.

Dans cette vidéo, on voit M. Kaltenbach recevoir, dans son bureau, 1.000 euros d'argent liquide d'un ancien adjoint. Pendant la remise
de fonds, M. Kaltenbach et son interlocuteur discutent de ce qui semble être l'attribution d'un logement à un tiers, sans que rien ne permette
formellement d'établir un lien entre cet échange d'argent liquide et cette conversation.

Philippe Kaltenbach avait nié toute corruption, affirmant qu'il s'agissait là d'un remboursement de prêt consenti à Mohamed Abdelouahed,
qui traversait alors des difficultés financières. Fin janvier, il s'était dit "victime d'une manipulation montée" par M. Pemezec.

De son côté, Mohamed Abdelouahed avait déclaré à l'AFP avoir réalisé deux vidéos sans trucage pour dénoncer "le fait qu'à Clamart on doit voter et être adhérent au PS pour avoir le droit de se loger, ce qui est inadmissible".

Après une "accumulation de déceptions", il disait avoir agi "sur une pulsion pour dénoncer les pratiques dégoûtantes du maire", qui ne lui a "jamais prêté d'argent".



Droit de réponse de Philippe Kaltenbach dans son blog.
Réaction à l'article du Parisien 92
Dans son édition Hauts-de-Seine de ce matin, le Parisien revient sur l’affaire des vidéos de M. Abdelhouaed, faisant état d’une expertise policière.

Selon cet article, une « source proche » du dossier indique «avoir authentifié » la bande.

Cette information doit être prise avec la plus grande prudence.

En effet, mon avocat s’est rendu hier au Tribunal de Nanterre, il a été reçu par un membre du cabinet de la juge d’instruction en charge de cette affaire. Celui-ci lui a indiqué n’être absolument pas au courant de cette information.

Ce ne serait pas la première fois qu’une fausse information serait véhiculée par la presse. Je rappelle que fin janvier une journaliste prétendait que des perquisitions avaient été menées en mairie. Or il n‘en était rien. et le 29 février dernier, la presse écrivait que mon immunité parlementaire allait être levée, alors qu’aucune demande en ce sens n’a été faite auprès du bureau du Sénat.

De plus, je rappelle que la Police enquête depuis 15 mois sans m’avoir encore entendu et qu’il y a 6 mois, j’ai demandé une expertise indépendante à confier à un expert près la Cour d’appel de Versailles, sans réponse à ce jour.

Cette expertise indépendante est d’autant plus nécessaire qu’à l’inverse, l’expertise que j’ai commandée en janvier dernier révèle des zones d’ombre sur ces vidéos et que la source policière citée par la journaliste du Parisien ne se montrerait pas particulièrement péremptoire, indiquant même qu’une analyse complémentaire serait nécessaire.

Je continue de rester serein quant à l’évolution de cette affaire et me tiens toujours à la disposition de la justice pour contribuer à la révélation de la vérité.



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