A Montrouge, les élèves de maternelle et élémentaire peuvent être testés à l’école. La mairie vient de déployer, en accord avec l’Education Nationale, une cellule ambulante de dépistage au Covid-19.
Depuis la rentrée des vacances, le nouveau protocole de test de dépistage mis en place par l’Education nationale est un vrai parcours du combattant pour les parents : course au dépistage, files d'attente devant les pharmacies, rupture de stock d’autotests…
Une cellule de dépistage ambulante
A Montrouge dans les Hauts-de-Seine, la municipalité a pris les devants. En accord avec l’Education nationale et en collaboration avec une pharmacie de la ville disposant des ressources nécessaires et du personnel, elle déploie une unité mobile dans les établissements scolaires dans lesquels un ou plusieurs cas positifs sont détectés. "Constatant l’embarras dans lequel étaient les familles face à la nécessité de tester leurs enfants, on s’est dit que la solution la plus simple et la plus rapide ce serait d’aller vers les enfants dans les écoles", explique le maire, Etienne Lengereau. Il poursuit : "nous avons mis en place cette pharmacie ambulante grâce à une équipe de pharmaciens de la ville qui était partante pour le faire".
"Dès qu’il y a une classe dans laquelle un enfant est positif, la directrice de l’école fait appel à l’équipe de pharmaciens qui débarque et teste tous les enfants. Ils sont capables de tester une classe en une heure de temps. En une journée, il est possible de tester une dizaine de classes", ajoute-t-il.
Les tests antigéniques gratuits sont ainsi réalisés au sein de l’établissement. Les parents doivent être présents sur rendez-vous. Ils doivent être munis de leur carte vitale. L’attestation de résultat SIDEP leur est ensuite envoyée par sms et email. "Les tests ambulants ne coûtent rien à la ville, ni à l'Education nationale puisque le remboursement est pris en charge par la sécurité sociale comme ceux effectués dans les officines en ville", précise Etienne Lengereau.
Garder les écoles ouvertes
Pour le maire, l'idée est de faciliter la vie des parents mais surtout de garder les établissements ouverts. "L’objectif commun entre la ville et l'Education nationale est que l’école continue à fonctionner, qu’on puisse accueillir les enfants et que les parents puissent travailler. (...) C’est une solution simple, pratique et efficace au lieu de se balader dans la ville et de faire la queue devant les pharmacies", assure-t-il.
Montrouge compte 14 écoles, soit 3600 élèves de maternelle et élémentaire. Le maire réfléchit à mettre en place ce système pour les enfants des crèches et des jardins d’enfants en effectuant des tests salivaires cette fois-ci mais il attend confirmation du protocole médical.
Il se pourrait bien que cette initiative fasse des émules dans d'autres communes de la région se félicite Etienne Lengereau déjà contacté sur les réseaux sociaux.