À Boussy-Saint-Antoine, les écoliers à l'heure des tests salivaires

Alors que les contaminations explosent chez les enfants, les tests salivaires sont déployés dans de nombreuses écoles de la région. À Boussy-Saint-Antoine (Essonne) ce lundi 6 décembre, quelques deux cents enfants de l'école de La Nérac ont effectué ce test. Une première pour cet établissement.

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"C'est un peu dur quand même !". Son entonnoir dans les mains, Shrijeeth galère avec la consigne. On lui a dit de mâcher trente secondes pour "fabriquer plein de salive à déposer dans le tube". Mais c'est plus complexe que ça n'y paraît.

Le garçon est en CE1 à l'école La Nérac de Boussy-Saint-Antoine dans l'Essonne. Ce lundi matin, lui comme plus de deux cent enfants passent un test salivaire de Covid-19. Une salle d'activités périscolaires est monopolisée pour l'occasion. À l'intérieur, le docteur Merah supervise l'arrivée des tubes, tout comme deux infirmières du laboratoire Cerballiance. Deux médiatrices de lutte anti-Covid ont également été envoyées par la Direction des services départementaux de l'Education Nationale (DSDEN). Autant dire que c'est l'effervescence.

77% d'autorisations parentales

Derrière son masque orange, Emmanuelle Alexandre fatigue : "Je ne pourrais pas faire ça toutes les semaines !". La directrice de l'établissement voit ses treize classes passer les unes après les autres depuis 8h45, et elle le dit sans fard, "c'est du boulot !". Sur le sol, couleur clémentine lui aussi, les pieds piétinent dans la "queue leu leu". Mais mis à part quelques "échecs", les enfants ont le sourire. "On a parfois l'impression qu'ils rechignent moins que les adultes", commente Patrick Louis, l'adjoint au maire en charge de la vie éducative. Lui aussi a fait le déplacement. Adossé au mur, il le dit en haussant les épaules : "on essaie de faire le maximum depuis le début de ce virus..."

Avec 77% d'autorisations parentales, Emmanuelle Alexandre est surprise, "je m'attendais à moins !". Celle qui dirige cette école depuis bientôt dix ans les a connues, depuis mars 2020, les classes qui ferment et qui rouvrent. Mais la règle a changée depuis le 29 novembre dernier : les fermetures ne se font plus dès le premier malade. "Lorsqu’un élève est testé positif, tous les élèves de la classe sont testés. Et seuls les positifs restent à la maison pendant sept jours”, explique t-elle, les bras croisés sur son pull couleur... melon. 

376 classes fermées dans l'Académie de Versailles

"Mais ça implique que les professeurs vérifient le certificat de chaque élève après son test". En creux, le dispositif est contraignant. Et l’arrivée de la cinquième vague de Coronavirus, du variant Omicron et de la multiplication des cas, ne risque pas d’alléger la charge de travail d'Emmanuelle Alexandre. Ni celle de ses confrères de l'académie de Versailles comme d'ailleurs.

De grosses responsabilités s’abattent en effet sur ces directeurs d'écoles, entre les différents protocoles ou roulements à mettre en place et le lien à assurer avec les familles. "Nous n'avons pas de classe fermée actuellement, mais dans certaines, on compte déjà deux élèves malades... la fermeture peut donc se faire très vite". Au 3 décembre, on décomptait 82 classes fermées dans le département, 376 dans l'Académie de Versailles (sur un total de 45.161 classes).

Alors que Maëlle, Lorenzo et les autres enfants font la ronde derrière lui, Patrick Louis hausse toujours les épaules. L'homme est plein de bonne volonté pour que les écoliers de sa ville passent la pandémie du mieux possible. "On a maintenant équipé toutes les classes de détecteur de CO2", explique-t-il.

"Ces tests salivaires sont bien utiles aussi, mais ils devraient être beaucoup plus fréquents pour être efficaces !". A cette idée, Emmanuelle Alexandre lève les yeux au ciel. Dans la salle, les deux infirmières posent les dernières étiquettes. Transmis sous 24 heures aux parents, les résultats ne seront pas connus de l'école. "On ne peut donc pas savoir si les testés positifs restent à la maison", souligne la directrice.

La matinée "salivaire" touche à sa fin. Une bonne chose de faite, on le comprend. Jeudi prochain, ce sera aux maternelles de "mâcher" en choeur.

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