L'accord conclu jeudi soir entre les syndicats CGT et CNT, les grévistes et l'hôtelier comprend un ensemble de clauses sociales permettant aux "salariés de la sous-traitance" de bénéficier d'une "égalité de traitement" avec le personnel de l'hôtel, a-t-elle expliqué.
Les grévistes ont obtenu gain de cause, avec plusieurs mesures sociales mises en place
Il prévoit le paiement et le décompte de toutes les heures travaillées, une prime de panier de 7,14EUR par jour, le rétablissement de deux jours de repos consécutifs, une durée de travail hebdomadaire de 30 heures minimum (sauf si le salarié ne le souhaite pas), le temps d'habillage et déshabillage considérés comme du temps de travail effectif, entre autres.
L'accord prévoit la "suppression de la clause de mobilité"
Le conflit a été déclenché le 19 octobre par une douzaine des 42 salariés de la société Héméra employés dans l'hôtel, pour s'opposer à la mutation d'une gouvernante, la deuxième en six mois. "Les deux mutations arbitraires ont été annulées, les deux gouvernantes ont été reprises sur le site", a expliqué Mme Tiziri. Au-delà de ces cas individuels, l'accord prévoit "la suppression de la clause de mobilité", sauf en cas de "situation exceptionnelle", c'est-à-dire en cas de "motif disciplinaire ou de baisse d'activité" sur 3 mois consécutifs, d'après la CGT.
Le texte prévoit d'autres avancées, notamment sur les droits sociaux (chômage, retraite, Sécurité sociale, etc...) et le dialogue social, avec la création d'un "délégué de proximité" représentant les salariés de la sous-traitance auprès du
donneur d'ordre. L'accord ne prévoit rien dans l'immédiat concernant l'internalisation des agents du nettoyage (plonge, femmes de chambres...) et un éventuel 13e mois, autres revendications des grévistes. Mais des négociations auront lieu sur ces thèmes à l'été 2019, d'après Mme Tiziri.