Le député-maire de Neuilly-sur-Seine, Jean-Christophe Fromantin, a annoncé mardi qu'il serait candidat à la présidence de l'UDI, lors du congrès que le parti centriste doit tenir en octobre.
L'élu des Hauts-de-Seine est le premier à se déclarer officiellement pour la succession de Jean-Louis Borloo qui a démissionné en avril et s'est retiré de la vie politique pour raison de santé. Depuis, l'intérim à la présidence de l'UDI est assuré par son délégué général, le député de Seine-et-Marne Yves Jégo. Le député de l'Eure et ancien ministre Hervé Morin pourrait également être candidat.
Dans une lettre aux instances du parti qu'il a rendue publique, M. Fromantin souligne "la crise de sens" que traverse la politique, confirmée par les élections européennes de dimanche. "Plus de 80% des Français ont marqué leur distance vis à vis des acteurs politiques en s'abstenant ou en choisissant un vote de défiance", écrit-il. L'alliance UDI-Modem a obtenu 9,9% des voix lors de ce scrutin.
"Cette réalité est un défi pour nous tous, et le débat qui s'ouvre au sein de notre mouvement est une formidable occasion d'y répondre et de mettre en place
les conditions d'un profond renouveau. Car l'UDI n'a pas vocation à être une force d'appoint ; elle doit dorénavant avoir pour seule ambition de rassembler et de proposer aux Français un grand projet politique de centre-droit, à la fois moderne et visionnaire", ajoute M. Fromantin, en annonçant sa "candidature à la présidence de notre mouvement".
La succession de Jean-Louis Borloo, qui exerçait plusieurs fonctions chez les centristes, se fait en plusieurs temps. Il a été remplacé le 15 avril par le député
d'Eure-et-Loir Philippe Vigier à la présidence du groupe UDI à l'Assemblée nationale.
Son successeur à la tête du Parti radical, l'une des composantes de l'UDI, doit être désigné en juin, les militants devant choisir entre deux candidats : Laurent Hénart et Rama Yade. Enfin, le congrès de l'UDI élira en octobre le président de l'ensemble du mouvement centriste en octobre.