Les parents, en grève de la faim depuis le 26 juin 2014 pour protester contre la fermeture d'une unité d'oncologie pédiatrique à Garches, ont annoncé jeudi 10 juillet, qu'ils cessaient leur mouvement afin que l'AP-HP "relâche la pression qui pèse actuellement sur le service".
"Nous avons décidé d'arrêter notre action pour protéger les enfants" actuellement soignés dans cette unité, a fait savoir Lisbeth, une aide soignante de 57 ans.
Elle avait entamé le 26 juin, avec trois autres parents, une grève de la faim pour s'opposer à la fermeture du service. Expulsés le 6 juillet par les CRS de la chapelle de l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine) dont dépend l'unité d'oncologie, ils s'étaient réfugiés dans l'enceinte d'une école privée à Port-Marly (Yvelines).
"Depuis notre expulsion de la chapelle, l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a fait poser des barrières et placé des vigiles devant l'hôpital pour restreindre l'accès aux malades", raconte Lisbeth. "Une pression intolérable pour des enfants qui ont besoin d'être soignés en toute sérénité".
La fermeture annoncée du service provoque depuis plusieurs mois un bras de fer entre l'AP-HP et des parents de malades. Le tribunal de grande instance de Paris a examiné ce jeudi un recours déposé par des proches de patients, estimant la fermeture illégale. Il rendra sa décision le 24 juillet.
Sollicitée, l'AP-HP n'a pas souhaité faire de commentaires dans l'immédiat.
De son côté, la ministre des Affaire sociales, Marisol Touraine, a affirmé jeudi que l'unité de Garches serait fermée, comme "prévu", mais que les enfants qui y sont actuellement soignés bénéficieraient des mêmes traitements thérapeutiques dans un hôpital de Boulogne-Billancourt.