Le maire Laurent Vastel, sorti de l’hôpital, raconte son épreuve face au Covid-19 : "C’est très violent"

Sorti mercredi de l’hôpital Percy à Clamart (Hauts-de-Seine) et presque guéri du coronavirus, Laurent Vastel, le maire de Fontenay-aux-Roses, a repris "en partie" ses activités d’élu "dans le respect du strict confinement". Il décrit une épreuve "longue et difficile".
 

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Aux avant-postes pour lutter contre le Covid-19, beaucoup d’élus ont été contaminés, d’autres sont même décédés. Laurent Vastel, lui, est heureusement sorti mercredi de l’hôpital Percy, à Clamart, après une semaine et demi d’hospitalisation. "Fatigué et amaigri, en isolement pour quelques jours encore", le maire de Fontenay-aux-Roses a d’abord tenu à remercier "les innombrables messages de sympathie et de soutien", dans une lettre adressée jeudi aux habitants de sa commune.Évoquant une "lourde épreuve", il explique avoir repris "en partie" ses activités d'édile "dans le respect du strict confinement". Contacté à distance, jeudi, l’élu raconte son hospitalisation à France 3 Paris Île-de-France.

France 3 Paris IDF : Comment vous sentez-vous après cette semaine et demi à l’hôpital ?

Laurent Vastel : Je me sens beaucoup mieux, bien sûr. Je ressens déjà une très grande gratitude. Le soir de l'hospitalisation, quand on ne peut même plus s’allonger pour rentrer dans le scanner malgré le masque d’oxygène, évidemment on envisage le pire, on se dit que c’est peut-être son tour.

C’est très violent. Et c’est à ce moment-là qu’on voit toute l’empathie et tout le professionnalisme des gens qui vous prennent en charge.

Quel message souhaitez-vous adresser aux soignants ?

Je suis moi-même soignant, puisque je suis médecin. Mais je ne suis pas dans une discipline où l’on a le pronostic vital des gens entre nos mains. Il y a des gens merveilleux chez les soignants, il faut le dire.

Votre adjoint est toujours en réanimation, hospitalisé dans un état critique. Avez-vous eu des nouvelles ?

Oui, il est un tout petit peu en meilleure forme puisqu’il n’a plus de fièvre. Mais il reste entubé et ventilé. On croise les doigts. C’est quelque chose qui est long et difficile, et très stressant pour les familles.

Parmi les gens qui sont arrivés le même jour que moi à l’hôpital, l’un est mort et l’autre est toujours en réanimation. On fait face à quelque chose de très grave.
 
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