Mort de Nahel : le policier à l'origine du tir remis en liberté

Le policier à l'origine du tir qui a causé la mort de Nahel fin juin à Nanterre a été remis en liberté, révèle ce mercredi France Inter de sources proches du dossier. Jusqu'ici, plusieurs demandes de remise en liberté avaient été rejetées.

Le juge d'instruction, chargé de l'enquête, a ordonné la fin de la détention provisoire de l'agent. Les auditions des parties civiles et les interrogatoires des deux policiers sur place ayant été réalisés, le juge estime que le risque de concertation sur le récit des faits ne suffit plus à maintenir l'agent en détention. Près de cinq mois après les faits, la détention n'apparaît pas comme l'unique moyen d'assurer la protection du mis en examen.

Des demandes de remise en liberté rejetées

Ce motard de la police avait fait une première demande de remise en liberté le 6 juillet, une demande rejetée par la chambre de l'instruction, et avait appel de cette décision. La cour d'appel de Versailles avait confirmé le 10 août son maintien en détention provisoire. Son avocat, Me Laurent-Franck Liénard, avait annoncé former "un pourvoi en cassation", estimant cette détention "illégale". Après une deuxième demande, son maintien en détention avait de nouveau été confirmé par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles le 26 octobre.

Placé sous contrôle judiciaire

Le policier est désormais placé sous contrôle judiciaire. Il a notamment interdiction de quitter la France, de se rendre à Nanterre, de détenir ou de porter une arme, et d'entrer en contact avec les parties civiles. Le fonctionnaire de 38 ans avait mis en examen pour "homicide volontaire" et écroué le 29 juin dernier. 

La libération du policier a été saluée par le syndicat Unité SGP police dans un post publié sur X, anciennement Twitter.

Dans un texte intitulé "Notre collègue enfin libre", le syndicat écrit : "Près de 140 jours, c'est le temps qu'il aura fallu pour que le juge d'instruction lui permette de retrouver la liberté". Il rappelle avoir "toujours été à ses côtés" et souligne que "le chemin est encore long" avant que leur collègue soit 'blanchi' dans ce dossier". Le syndicat a également rappelé la présomption d'innocence.

La mort de Nahel, 17 ans, le 27 juin à Nanterre, avait provoqué, au début de l'été, plusieurs nuits d'émeutes dans toute la France.

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