Plus de 2 200 personnes ont été testées ces quatre derniers jours. Onze cas positifs à la Covid-19 ont été identifiés dont deux cas possibles du variant britannique. Ces personnes ont été isolées.
Un premier cas de variant britannique avait été détecté en Île-de-France en fin de semaine dernière. Une animatrice scolaire avait été testée positive. Elle travaille dans deux écoles maternelles de la ville, les établissements Henri Barbusse et Maurice Thorez et avait indiqué ne pas avoir voyagé au Royaume-Uni.
L'Agence Régionale de Santé et la mairie de Bagneux (Hauts-de-Seine) ont mis en place une opération de dépistage massif. 2 200 personnes (sur une population de 40 000) se sont faites tester, toutes sur la base du volontariat. Cet important nombre de tests "permet de conduire une étude épidémiologique étayée et de mieux comprendre la circulation des variants de la Covid-19, grâce au séquençage réalisé", explique un communiqué de la ville.
Les premiers résultats indiquent que 11 personnes sont porteurs du coronavirus et deux pourraient être porteurs du variant britannique. "Leur séquençage est en cours de finalisation. Les résultats définitifs seront confirmés en début de semaine prochaine", est-il indiqué dans le même document qui précise que "parmi les personnels des établissements scolaires testés vendredi, aucun cas de variant britannique n’a été détecté".
Communiqué de la Ville sur les résultats des dépistages Covid19 qui ont eu lieu du 9 au 13 janvier ?
Publiée par Ville de Bagneux sur Vendredi 15 janvier 2021
Contagiosité plus élevée
Toutes les personnes positives à la Covid-19 ont été prises en charge par l'ARS et mises à l'isolement avec "un protocole spécifique pour les variants, compte tenu de leur contagiosité plus élevée".
L'ARS a demandé aux laboratoires d'analyses médicales de la région de "pratiquer des tests qui permettent de repérer ce variant", a déclaré un de ses représentants lors de la conférence de presse tenue ce vendredi 15 janvier.
Le variant serait-il déjà largement installé dans notre pays ? "Ce variant anglais est aujourd’hui présent dans notre région et probablement plus largement en France", estime le professeur Jean-Michel Pawlotsky, responsable du pôle de biologie médicale de l’hôpital Henri-Mondor de Créteil (AP-HP), et chargé de la surveillance de ce nouveau variant dans le Val-de-Marne.
Le "mutant" britannique, retrouvé aujourd'hui dans 1,3% à 1,4% des tests positifs au Covid-19, devrait dominer dans deux à trois mois en France : "c'est une bascule inéluctable", a expliqué à l'AFP le Pr Bruno Lina, qui coordonne au niveau national la cartographie de sa circulation.