Un groupe d’adolescents a été visé par des tirs d’armes à feu à Chatillon, ce lundi 28 octobre. Trois d’entre eux ont été blessés. Un acte violent qui inquiète la mairie, au point de s’interroger sur un potentiel couvre-feu dans les jours à venir.
Station Centre de Châtillon, lundi 28 octobre : un groupe attend le passage du tramway T6. Parmi eux, trois jeunes sont blessés par balle. Ils ont probablement été touchés par un assaillant à bord d’une voiture Renault Mégane blanche.
L'auteur présumé des tirs a pris la fuite. Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête pour tentative de meurtre. La police judiciaire des Hauts-de-Seine a été saisie.
Cette tentative d’homicide étonne les riverains, autant qu’elle inquiète Nadège Azzaz, la maire (Parti Socialiste) de la commune.
L'étonnement à Châtillon
Devant cette situation inhabituelle, certains habitants n'en reviennent pas. "On était tous un petit peu surpris. C'est vrai qu'à Châtillon, c'est très calme donc on était quand même assez alertés qu'il y ait des escalades de violences aussi fortes dans cette commune", nous confie une femme interrogée.
Un autre habitant réfute avoir vu une ambiance plus tendue, dans sa commune. "Je n'ai jamais rien vu personnellement, dans ce tramway. Il doit y avoir de temps en temps des jeunes qui s'amusent ici ou là, mais rien de spécial. Peut-être la nuit, mais la nuit, je suis chez moi", assure-t-il.
Situation tendue, possible réponse d'ampleur
De son côté, la municipalité pourrait envisager des mesures préventives. "Si la situation venait à s’envenimer davantage, je n’hésiterai pas à prendre un arrêté de couvre-feu pour les mineurs, dans un but de protection générale", assure Nadège Azzaz. Une mesure lourde, qu’elle estime appropriée dans un contexte tendu.
Quelques jours avant cette tentative de meurtre, une série de rixes avait eu lieu devant les lycées de Malakoff, de Vanves ou encore à Clamart (Hauts-de-Seine). S’ajoutent à cela un homme blessé par balles et un autre qui a été passé à tabac. Des faits tous deux survenus au Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine), mercredi 23 octobre.
Aucun lien n'est établi entre ces différents actes violents, mais les autorités ont pour le moment renforcé la surveillance policière.