Violences policières : "un bicot comme ça, ça nage pas", des policiers relaxés de faits de violence lors d'une interpellation

La cour d'appel de Paris a relaxé six fonctionnaires de police condamnés en première instance pour violences et propos racistes lors de l'interpellation d'un homme de nationalité égyptienne en avril 2020 à Asnières-sur-Seine dans les Hauts-de-Seine. Les juges ont confirmé la condamnation pour injures racistes pour l'un d'entre eux.

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L'affaire avait éclaté au cœur du premier confinement. Plusieurs individus sont alors suspectés de vol sur un chantier en banlieue parisienne. À l'arrivée de la police, ils prennent la fuite et, dans sa course, l'un d'entre eux, Samir E., plonge dans la Seine. Rattrapé sur l'autre rive, l'Egyptien, alors âgé de 29 ans, est interpellé sous les sarcasmes des policiers.

"Un bicot comme ça, ça nage pas"

Menotté et emmené au fourgon, il affirme avoir ensuite été victime de coups portés par les policiers.
Filmée par des riverains, l'intervention de ces policiers, cinq hommes et une femme, avait fait scandale. Sur la vidéo, on entend l'un d'eux dire : "un bicot comme ça, ça nage pas". 

Jugés en première instance à Bobigny en janvier 2022, les six fonctionnaires de police d'Asnières (Hauts-de-Seine) avaient été lourdement condamnés, jusqu'à un an de prison dont six mois ferme. En appel, la justice a donc relaxé les policiers des faits de violences. Le fonctionnaire qui a prononcé l'injure raciste a été condamné à 500 euros d'amende avec sursis.

"La justice a enfin reconnu une erreur judiciaire qui a eu de lourdes conséquences pour les fonctionnaires de police. Cette affaire a été instrumentalisée", a estimé à l'issue de l'audience Me Alexandre Silva, l'un des avocats des policiers.

De son côté, Me Arié Alimi, le défenseur de Samir E. ressortissant égyptien s'est dit satisfait "de la confirmation de la condamnation sur l'injure à caractère racial". "S'agissant des violences, quand vous avez un parquet général qui considère que "bicot"n'est pas une injure publique à caractère racial, des enquêteurs qui font des faux en écriture publique, vous comprenez que la justice en est encore à protéger les policiers et que le combat est encore long." Il a annoncé former un pourvoi en cassation.

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