Des policiers soupçonnés de violences contre un jeune homme marocain à Paris, une enquête confiée à l’IGPN

Suite au dépôt d’une plainte par un Marocain âgé de 23 ans fin octobre, une enquête a été ouverte sur des soupçons de violences policières qui auraient été commises en avril près des Champs-Elysées contre le jeune homme lors de son interpellation.

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Il dénonce des insultes racistes et homophobes et des coups de coudes. Suite à une information du Parisien, le parquet confirme ce lundi à l’AFP qu’une enquête est ouverte à Paris "pour violence par personne dépositaire de l'autorité publique" après l’interpellation d’un jeune homme marocain. Les investigations sont diligentées sous la direction du parquet de Paris auprès de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), indique le ministère public.

Dans le cadre de cette procédure, Hamza (le prénom a été changé), âgé de 23 ans et demeurant en Seine-et-Marne, a été invité à porter plainte le 30 octobre à l'IGPN.

Selon sa déposition, dont l'AFP a eu connaissance, le jeune homme assure qu'à sa sortie d'un restaurant en avril près des Champs-Elysées avec des amis, il a été insulté, notamment avec des propos racistes ou homophobes, par des hommes en civil, qui ont fini par arborer un brassard police et le frapper à plusieurs reprises, via des "coups de coudes et des 'tartes' dans le visage".

"Les faits sont d'une extrême gravité"

Interpellé, le jeune homme accuse également l'un de ces policiers d'avoir glissé un couteau dans une poche de sa veste lors de son placement en garde à vue, au cours de laquelle il avait dénoncé les violences. Selon son avocat, Me Ilyacine Maallaoui, un officier de police judiciaire qui l'a alors auditionné et a visionné la vidéo-surveillance - qui démentait la version initiale des policiers - a permis qu'il soit relâché libre. L'officier a ensuite fait un signalement au parquet, déclenchant l'ouverture de l'enquête confiée à l'IGPN.

Hamza n'a pas souhaité porter plainte à l'époque, se disant qu'il "ne pouvait pas faire grand chose" selon son avocat, mais a fini par le faire le 30 octobre. "Sans la probité de l'officier de police judiciaire l'ayant auditionné et visionné les caméras, mon client aurait été poursuivi pour outrage et sans doute condamné par le tribunal", déclare Me Maallaoui.

"À ce stade j'ignore si une procédure administrative a également été diligentée. Ce qui est certain c'est que les faits sont d'une extrême gravité et nous sommes très attentifs à la suite de la procédure, notamment à la phase de confrontations qui ne devrait pas tarder à avoir lieu", ajoute encore le conseil. Sollicitée par l'AFP lundi midi, la préfecture de police n'a pas répondu pour l'instant.

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