Un homme interpellé après l'agression d'un couple de policiers en Seine-et-Marne

Un des deux agresseurs présumés d'un couple de policiers mercredi 4 juillet au soir à Othis (Seine-et-Marne), hors de leur service, a été interpellé et placé en garde à vue ce vendredi 6 juillet.

Le couple, une brigadière en poste à Aulnay-sous-Bois et son compagnon, également policier en Seine-Saint-Denis, ont été agressés devant leur fillette de trois ans par deux hommes alors qu'ils sortaient de chez des amis. L'homme a été interpellé en Seine-et-Marne, a précisé la source policière.
           
Mercredi vers 21h, la brigadière et son compagnon sortaient de chez des amis, à Othis (Seine-et-Marne), chez qui ils avaient dîné à leur retour de vacances, selon une source syndicale.
           
Alors qu'ils installent leur fillette de trois ans dans la voiture, deux hommes à bord d'un véhicule les interpellent et commencent à injurier la jeune femme. "Ils les ont croisés par hasard et ils ont reconnu la policière qui les avait contrôlés à Aulnay-sous-Bois", selon cette même source.

Les agresseurs descendent de voiture et donnent un coup de poing au visage de la jeune femme, qui a le bras en attelle à la suite d'un accident du travail. Ils s'attaquent ensuite à son compagnon, qui reçoit plusieurs coups de pied notamment. La policière s'est vu prescrire quatre jours d'interruption totale de travail, son compagnon quinze.

Les deux hommes ont été reconnus par la femme, a ajouté la source policière. L'un, connu notamment pour des faits de détention de stupéfiants, avait été contrôlé par la brigadière quelques semaines plus tôt, selon une source proche de l'enquête. 

"Acte ignoble"


Les deux hommes, reconnus par la femme, ont été identifiés, avait précisé la source policière jeudi soir. Cette agression a été vivement condamnée par le gouvernement et la classe politique, notamment à droite.
           
"Pas de mots assez durs pour l'ignominie et la lâcheté des deux voyous qui ont agressé (...) un couple de policiers en dehors de leur service sous les yeux de leur petite fille. Ils seront retrouvés et punis", a réagi le président de la République sur Twitter, juste après la médiatisation de l'affaire en fin de journée jeudi.         "Tout sera mis en œuvre pour interpeller et déferrer à la justice les auteurs de l'odieuse agression qui a visé un couple de gardiens de la paix", "cet acte ignoble ne restera pas impuni", a de son côté promis le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, également sur Twitter dans une première réaction, après celle du président. "Un acte terrifiant et révoltant" menés par des "barbares", a estimé Eric Ciotti, en s'en prenant également au chef de l'Etat: "M. Macron les mots durs sont inutiles quand les actes sont faibles. Qu'avez-vous fait pour protéger nos policiers? La com', ça suffit!" La présidente du Rassemblement national (ex-FN) Marine Le Pen estime, elle, que "la Nation a le devoir de protéger nos policiers et leurs familles". "Le gouvernement doit cesser de regarder ailleurs", a-t-elle tweeté. "Épouvantable et abominable", a déploré de son côté Benoît Hamon, fondateur du mouvement Générations: "J'espère qu'ils (les agresseurs) vont être attrapés et punis". "Ça en dit long sur la dégradation de la relation entre la police et la population, même si ces deux types n'ont rien de représentatif de la population, et aussi sur les conditions de travail des policiers", a-t-il estimé sur BFMTV. "C'est une situation qu'il faut regarder de près (plutôt) que de faire des grandes déclarations."
           
Pour Bruno Beschizza, maire LR d'Aulnay-sous-Bois, où la policière officie, cette agression "rappelle les risques que prennent chaque jour les policiers sur le terrain, non seulement lorsqu'ils sont en service, mais aussi en dehors".
           
L'enquête, ouverte pour violences aggravées sur personnes dépositaires de l'autorité publique, a été confiée à la police judiciaire de Meaux. 
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité