A partir de jeudi les expulsions locatives peuvent reprendre. Des familles risquent de perdre leur logement.
A Montreuil, portrait d'un homme qui vit dans une maison qu'il occupe illegalement depuis 5 ans. Il vient de recevoir sa lettre d'expulsion et la mesure peut prendre effet à partir de ce soir minuit.
Comme chaque hiver les expulsions locatives étaient suspendues depuis le 1er novembre. Après quatre mois de trève, à partir de jeudi, les locataires sous le coup d'une procédure seront à nouveau délogeables.
A Montreuil, portrait d'un homme qui vit dans une maison qu'il occupe illégalement depuis 5 ans. Il vient de recevoir sa lettre d'expulsion et la mesure peut prendre effet à partir de ce soir minuit. Voir le reportage de Valentine Ponsy et Emmanuelle Hunzinger.
A l'occasion de la fin de cette trêve et face à la crise du logement des élus et des associations, comme Droit au Logement ou La Fondation Abbé Pierre, se mobilisent pour demander la suspension de ces expulsions.
Une cinquantaine de maires demande au Premier ministre François Fillon de maintenir l'ensemble du dispositif d'hébergement d'urgence au-delà de la période hivernale, tandis que 13 maires du département de la Seine-Saint-Denis annoncent la signature des arrêtés anti-expulsions. Mais ces arrêtés font quasiment systématiquement l'objet de recours des préfets devant les tribunaux administratifs où ils sont annulés.
Cet après-midi, jeudi 15 mars, treize maires de Seine-Saint Denis ont signé - ensemble et devant les caméras - des arrêtés déclarant leur commune "territoire anti-expulsion".
Les huissiers se veulent moins alarmistes, pour eux, cela ne signifie pas forcément que les personnes se retrouveront à la rue. Ils insistent sur leur rôle d'accompagnement.
Pourtant à partir du 15 mars, les procédures en cours peuvent à nouveau être exécutées.
Selon la Fondation Abbé Pierre, en dix ans le nombre d'assignations a augmenté de 26%. Selon les chiffres de la préfecture sur les 6000 assignations en 2010 à Paris 740 ont abouti. Les expulsions locatives effectives par la force publique ont elles augmenté de 10,1%. |