Chantal Jouanno serait candidate dans le XIIème

La ministre des sports souhaite s’implanter dans la capitale. L’UMP n’a personne dans le XIIème. Arno Klarsfeld est parti avec ses rollers. Jean-Marie Cavada a démissionné à Noël. Son successeur est décédé au jour de l’An. Et Christine Lagarde est tout le temps dans un avion.

Bref la place est libre, Chantal Jouanno peut arriver sans déranger personne d’importance.

Attention ! Rien n’est encore décidé, c’est une piste de réflexion sérieuse, concède t’on à l’UMP Paris. L’entourage de  Chantal Jouanno n’est pas si catégorique. La ministre souhaiterait aller dans un arrondissement de l’Est ou du Nord parisien. Un arrondissement de reconquête à ravir à la gauche. Mais pas forcément le XIIème. Courageuse donc.

Mais j’imagine mal un autre arrondissement que le XIIème. Les autres sont impossibles à reprendre. (Pour moi le XIIème ne situe pas à l’est).  En plus le XIIème est l’arrondissement stratégique de la bataille des municipales 2014.  A gauche depuis 2001, il est grand pourvoyeur d’élus. Si la droite veut reprendre l’Hôtel de Ville, il faut au moins qu’elle l’emporte dans le XIIème. ET c’est un combat absolument pas gagné d’avance. Chantal Jouanno, courageuse  mais pas téméraire.  Car elle serait candidate aux sénatoriales de septembre. Un scrutin de liste où ce sont des grands électeurs qui votent. La logique  aurait été de se présenter aux législatives. C’est l’occasion de se faire connaître auprès des électeurs, de mobiliser ses militants. Bref c’est un bon tour de chauffe avant les municipales.  Et ça aurait de la gueule face à la socialiste Sandrine Mazetier, député  sortante de la même génération que Chantal Jouanno. Mais voilà, en cas de vague rose aux législatives, c’est une élection ingagnable, surtout que le nouveau redécoupage favorise la gauche. Cela affaiblirait ses ambitions futures à Paris.

Rien n’empêche Chantal Jouanno de se présenter aux sénatoriales, puis ensuite de concourir aux législatives. Neuf mois le délai serait un peu court, mais le poste de sénatrice de Paris lui permettrait de commencer à ratisser le terrain de la capitale. Voilà l’alternative de la championne de karatéka. Les législatives c’est le combat direct. Les sénatoriales une épreuve de kata.