Clamart : contre-attaque du Maire

Après la diffusion hier d'une vidéo compromettante, Philippe Kaltenbach a organisé une conférence de presse

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Clamart : le maire contre-attaque

Après la diffusion hier, d'une vidéo l'accusant de corruption, le maire de Clamart, Philippe Kaltenbach a organisé ce matin une conférence de presse pour se défendre.

Article publié le 27/01/12

Le sénateur-maire PS de Clamart Philippe Kaltenbach, visé par une enquête préliminaire pour corruption, s'est dit vendredi "victime d'une manipulation montée" par un adversaire politique et dans lequel le procureur Philippe Courroye jouerait "un jeu trouble".

"Je suis victime d'une manipulation montée de toutes pièces par un élu UMP, Monsieur Pemezec (maire du Plessis-Robinson, ndlr) et Monsieur Courroye, procureur de la République, semble jouer un jeu trouble", a affirmé l'élu socialiste lors d'une conférence de presse dans sa mairie.

Contacté par l'AFP, le procureur de Nanterre a souhaité ne faire "aucun commentaire" concernant les accusations de M. Kaltenbach. Philippe Pemezec était quant à lui injoignable à la mi-journée.


Une enquête préliminaire a été ouverte au printemps dernier par Philippe Courroye, saisi par M. Pemezec, qui entretient des relations conflictuelles avec M. Kaltenbach.
Confiée à la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), l'enquête doit permettre d'établir si M. Kaltenbach a monnayé l'attribution d'un logement social. Des personnes ont été entendues dans le cadre de cette enquête mais pas M. Kaltenbach, selon M. Courroye.


Cette enquête se base sur le signalement de M. Pemezec et une vidéo réalisée à l'insu de M. Kaltenbach par un de ses anciens adjoints - aujourd'hui employé municipal - révélée par Le Figaro jeudi et mise en ligne sur les réseaux de partage de vidéos.
Dans cette scène, on voit M. Kaltenbach recevoir, dans son bureau, 1.000 euros d'argent liquide de l'ex-adjoint. Pendant la remise de fonds, M. Kaltenbach et son interlocuteur discutent de ce qui semble être l'attribution d'un logement à un tiers, sans que rien ne permette formellement d'établir un lien entre cet échange d'argent liquide et cette conversation.


Philippe Courroye a expliqué à l'AFP que des "vérifications techniques sont actuellement en cours" sur la vidéo pour la "décrypter" et déterminer son "authenticité" ou si elle a, au contraire, été "maquillée".
"Cette vidéo a été récupérée à la suite de sa mise en ligne (mercredi)",
a précisé le procureur, ajoutant que l'enquête se déroule "normalement".


"Je suis écoeuré et scandalisé par cette vidéo", a affirmé M. Kaltenbach, dénonçant un "montage", "une mise en scène grossière". Il dit s'être adjoint les services d'un spécialiste de la vidéo dont les premières analyses auraient relevé des "zones d'ombre". L'expert a demandé à obtenir "les bandes originales" pour pouvoir mener "un travail plus approfondi", selon l'élu socialiste.
L'édile s'est par ailleurs entouré des conseils d'un avocat, Me Dominique Tricaud,et compte déposer deux plaintes, l'une pour "dénonciation calomnieuse" et l'autre pour "diffamation".


Une seconde vidéo a été mise en ligne jeudi sur internet dans laquelle M. Kaltenbach, l'un de ses collaborateurs et l'ancien adjoint évoquent l'attribution d'un logement, que ce dernier négocierait pour l'un de ses proches.

Voir ci-dessus le reportage d'Alexandra Elkaïm, Michelle Rey et Pierre Pachoud.

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