Quinze scènes nationales d'Ile-de-France dénoncent la baisse de leurs subventions
Baisse des subventions théâtres en IDF
Quinze scènes nationales et centres dramatiques nationaux d'Ile-de-France ont lancé un appel lundi à Paris "aux pouvoirs publics et à nos futurs représentants" pour dénoncer une baisse de leurs subventions publiques de plus de six millions d'euros en sept ans.
Quinze scènes nationales et centres dramatiques nationaux d'Ile-de-France ont lancé un appel lundi à Paris "aux pouvoirs publics et à nos futurs représentants" pour dénoncer une baisse de leurs subventions publiques de plus de six millions d'euros en sept ans.
"Nos institutions sont fragilisées par la perte de plus de six millions d'euros en sept ans par le seul mécanisme de l'inflation sur les subventions de fonctionnement de l'Etat", ont indiqué les représentants de 15 théâtres subventionnés d'Ile-de-France lors d'une conférence de presse.
"Ces structures sont également fragilisées par la réduction des budgets culturels de nombreuses collectivités locales", ont-ils affirmé. 30% des départements ont baissé leurs subventions à la culture en 2011, selon eux.
Estimant que "la culture est un bien commun", ils demandent à quelques mois des
élections "aux pouvoirs publics et à nos futurs représentants de s'engager pour
le développement du service public de la culture".
Selon eux, la stagnation des subventions de fonctionnement, qui appauvrissent
les théâtres, "fragilise les artistes et les compagnies".
Parmi ces institutions de la décentralisation artistique et culturelle figurent notamment le Théâtre Nanterre-Amandiers, la Maison de la Culture de Bobigny et le Theâtre de la Commune d'Aubervilliers.
Faisant le bilan de leur action entamée il y a 50 ans au profit de la démocratisation
artistique et culturelle, ils indiquent que chaque saison plus de 1.500 représentations
rassemblent plus de 8.000 artistes et plus de 500.000 spectateurs en Ile-de-France.
Les prix des places, relèvent-ils, vont de 5 euros pour les enfants à 10 euros
en moyenne pour les adultes, des tarifs qui ne peuvent être augmentés en raison
de la paupérisation des classes moyennes.
Ces scènes produisent plus de 60 spectacles par an et réalisent près de 1.000 actions culturelles et plus de 20.000 heures d'intervention artistique.
"La fréquentation de nos structures est en augmentation, mais pour combien de
temps, si nous devons réduire les programmations ?", s'interrogent-ils.
Les représentants de ces théâtres d'Ile-de-France déplorent, en outre, le gel budgétaire de 6% sur le budget de la culture en 2012, les redéploiements budgétaires d'une région à l'autre dans le cadre de mandats de révision et demandent le retrait du collectif budgétaire qui prévoit des amputations importantes, notamment sur l'action culturelle.
Voir reportage ci-dessus de Laurence Barbry et Abdel Joudi.