Arrestation de plusieurs islamistes en Ile-de-France
5 hommes appartenant à la mouvance islamiste radicale ont été arrêtés ce matin dans notre région, à Asnières, Nanterre (92), Alfortville (94) et Aubervilliers (93) dans le cadre d'un vaste coup de filet dans toute la France.
Les 5 personnes, des hommes âgés de 30 à 40 ans, ont été interpellées et placées en garde à vue par la Brigade criminelle et la Brigade de Recherche et d'Intervention ce matin tôt.
En France, la police a interpellé au total 17 personnes vendredi à l'aube dans les milieux islamistes radicaux, et cela plus d'une semaine après la mort de Mohamed Merah, le tueur au scooter.
Parmi les interpellés figure Mohammed Achamlane, leader de Forsane Alizza("LesCavaliers de la Fierté"), un groupe salafiste radical dissous en février par le ministre de l'Intérieur Claude Guéant qui l'accusait de préparer à la lutte armée. Sur Europe 1, Nicolas Sarkozy a expliqué que ce coup de filet n'était pas lié "simplement à Toulouse" et était "en lien avec une forme d'islamisme radical".
Réalisé dans le quartier toulousain du Mirail, dans l'agglomération de Nantes, mais aussi en Ile-de-France, à Marseille, à Lyon, ou à Nice, ce coup de filet n'est "pas directement lié" à l'enquête sur les crimes de Merah, a toutefois confirmé une source policière.
Des armes ont été saisies, notamment des kalachnikov. C'est le cas au domicile d'Achamlane où les enquêteurs ont retrouvé trois de ces fusils automatiques ainsi qu'un pistolet Glock et une grenade, a précisé une source policière tandis que les perquisitions se poursuivaient en début de matinée.
Cette opération a été menée par les enquêteurs de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) et de la section antiterroriste (SAT) de la police judiciaire parisienne avec, pour certaines cibles, l'appui de l'unité d'élite de la police nationale, le Raid.
Les forces de l'ordre ont agi sur commission rogatoire de la juge antiterroriste parisienne Nathalie Poux dans le cadre d'une information judiciaire pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme, selon une source proche de l'enquête.
Ces interpellations interviennent au lendemain de l'inhumation de Merah au cimetière de Cornebarrieu, en banlieue toulousaine, en présence d'une trentaine de jeunes de son quartier et en l'absence de membres de la famille du tueur au scooter.