Fillon est investi à Paris, Guéant dans les Hauts-de-Seine, le cas Dati n'est pas réglé.
L'UMP bouclait mercredi soir sa procédure des investitures pour les législatives de juin dont celles ultra sensibles à Paris et sa banlieue, et a désigné - comme prévu - François Fillon face à Rachida Dati et Claude Guéant dans les Hauts-de-Seine notamment.
Sans surprise, François Fillon a été désigné mercredi soir candidat UMP dans la 2e circonscription de Paris (Ve, VIe et VIIe arrondissements) par la commission nationale d'investiture du parti présidentiel, la situation de sa concurrente Rachida Dati restant, elle, à régler.
Sans surprise non plus, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a lui été investi dans la 9e circonscription des Hauts-de-Seine (Boulogne-Billancourt).
La commission, présidée par le sénateur-maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, bouclait ainsi mercredi soir sa série de réunions d'investiture, en se penchant sur les plus épineuses des 577 circonscriptions, parmi lesquelles figurait notamment le cas de la capitale.
L'eurodéputée Rachida Dati vise elle aussi l'investiture dans cette circonscription qui englobe une partie du VIIe arrondissement, dont elle est maire depuis 2008. Aucune solution de repli n'a été trouvée pour Mme Dati par la commission mais un responsable UMP assurait dès mardi qu'"on s'approche du but".
Mercredi soir, la commission a également investi les autres candidats UMP de la capitale, dont les députés UMP sortants Philippe Goujon et Jean-François Lamour, respectivement dans les 12e (autre partie du VIIe et XVe) et 13e circonscriptions (XVe).
Pour autant, si la commission d'investiture a fait le tour de l'ensemble des circonscriptions, "rien ne sera totalement figé" pour la désignation des candidats avant le 28 janvier, jour où le Conseil national de l'UMP les entérinera définitivement.
Une réunion doit d'ailleurs rebalayer l'ensemble des investitures, le 24 janvier, pour tenter de régler les derniers cas litigieux.
Par ailleurs, selon l'UMP de Paris, Charles Beigbeder, médiatique homme d'affaires, secrétaire national de l'UMP en charge de la "pédagogie de la réforme" et proche de M. Copé est investi dans la 8e circonscription (XIIe arrondissement). Son parachutage déplaît fortement aux élus locaux, dont la candidate Corinne Tapiero, qui se prévalait d'être très implantée et d'être soutenue.
La sénatrice UMP de Paris, Chantal Jouanno, qui brigue la mairie du XIIe en 2014, s'est elle aussi dite "très réservée" sur l'arrivée de l'entrepreneur.
Dans la 4e circonscription (XVIe et XVIIe), sans surprise non plus, Bernard Debré obtient le sésame face à la maire du XVIIe Brigitte Kuster, priée de se présenter dans la 3e circonscription voisine, face à la socialiste sortante Annick Lepetit.
Autre déception en vue pour les femmes, malmenées dans ce casting: Marie-Claire Carrère-Gée, très soutenue localement pour la 11e circonscription (XIVe), n'est finalement pas investie. Les instances ont préféré nommer le maire du VIe, Jean-Pierre Lecoq.
Pierre Lellouche est lui investi dans la 1ere circonscription, Nathalie Fanfant dans la 15e circonscription, (XXe), où la droite n'a aucun élu au Conseil de Paris.
Claude Goasguen, député-maire sortant du XVIe (14e circo), également investi, devra faire face à la candidature dissidente de David Alphand, un élu UMP de l'arrondissement.
Si cette "liste" parisienne était entérinée fin janvier, ceci signifierait qu'aucune femme UMP ne sera élue députée de la capitale en juin.