Les Artisans bouchers franciliens demandent un étiquetage obligatoire du mode d'abattage
Les Artisans bouchers d'Ile-de-France demandent désormaisla mise en place d'un étiquetage obligatoire mentionnant l'abattage halal des animaux, tout en dénonçant les "tentatives de récupération politique" après la polémique lancée Marine Le Pen.
L'organisation professionnelle des bouchers en Ile-de-France réclame "que le gouvernement français et le Parlement européen mettent en place un étiquetage obligatoire mentionnant le mode d'abattage afin que les professionnels et les consommateurs ne soient plus victimes d'un système et puissent acheter en toute transparence".
Les bouchers franciliens, qui défendent la pratique de l'étourdissement préalable avant la mise à mort de l'animal, demandent à ce que les abattages rituels "restent une pratique exceptionnelle" correspondant "à des commandes commerciales précises", en mettant en avant des risques hygiéniques plus importants.
"La réalité de l'abattage sans étourdissement n'est pas sans conséquence, il peut aussi augmenter le risque de rupture de la panse et donc l'apparition de souillures des carcasses", fait valoir l'organisation, qui représente 3.500 artisans bouchers de la région parisienne, sur les 20.000 professionnels français.
S'appuyant sur des chiffres de la Direction générale de l'alimentation (DGAL) de 2008, elle indique qu'environ 32% des animaux à viande en France (veaux, bovins, ovins, caprins) sont abattus de façon rituelle.
"La loi française est très claire: L'étourdissement des animaux est obligatoire avant l'abattage", soulignent les Artisans bouchers. "Une dérogation, c'est à dire une exception" est autorisée dans le Code rural pour les abattages rituels des religions juive et musulmane.
La polémique sur la viande halal avait éclaté dimanche après des affirmations
de Marine Le Pen: selon la candidate du Front national à la présidentielle, toute
la viande distribuée en Ile-de-France serait, à l'insu des consommateurs, de la
viande halal.