Rassemblements spontanés et appel à des journées d'action contre la mise en examen d'un policier de Bobigny.
Depuis le 25 avril pas un jour sans un rassemblement. Les policiers protestent contre la mise en examen pour "homicide volontaire" de leur collègue qui a un délinquant en fuite à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis). Les principaux syndicats appellent à deux journées d'action pour maintenir la pression après la présidentielle.
Une centaine de policiers en civil se sont retrouvés mercredi devant la préfecture de Nanterre. Une délégation a été reçue. Des rassemblements de ce type ont aussi eu lieu à Marseille, Nice et Lyon. Des mouvements spontanés en dehors des organisations syndicales.
Alliance, second syndicat de gardiens de la paix, a appelé mercredi les policiers à une "journée de mobilisation nationale" le 11 mai. Selon le communiqué "Il profitera de ce mouvement pour exiger du président de la République et du futur gouvernement, quels qu'ils soient, d'engager l'ouverture de discussions et de négociations autour d'un Grenelle de la Sécurité".
Unité police SGP-FO, le premier syndicat, a surenchéri, appelant lui aussi à une "journée d'action" distincte d'Alliance, le 10 mai, avec un grand "rassemblement" à Paris. Nicolas Comte, secrétaire général d'Unité police SGP-FO a exigé "l'arrêt de la révision générale des politiques publiques (RGPP)" dans la police, "l'abandon de la politique du chiffre" insufflée par Nicolas Sarkozy en 2002 au ministère de l'Intérieur et le "respect absolu de la présomption d'innocence" pour les policiers.