Plusieurs milliers de personnes défilent dimanche "contre le racisme, l'antisémitisme et le terrorisme".
Plusieurs milliers de personnes défilent dimanche "contre le racisme, l'antisémitisme et le terrorisme".
Plusieurs milliers de personnes participaient dimanche après-midi à une marche
silencieuse à Paris "contre le racisme, l'antisémitisme et le terrorisme", pour rendre hommage aux victimes du "tueur au scooter" Mohamed Merah.
SOS Racisme, l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), la Licra, le PS, l'association
française des victimes du terrorisme et le MRAP notamment avaient appelé à participer
à cette "marche républicaine", de la Place de la Bastille à la place de la Nation.
Sous un soleil au beau fixe, les manifestants ont marché de la place de la Bastille
à celle de la Nation derrière une banderole où l'on pouvait lire "République unie
contre le racisme, l'antisémitisme et le terrorisme".
Ils étaient plus de 20.000, selon les organisateurs, 2.800, selon la police, et se sont dispersés sans incident vers 17H00.
Certains avaient déployé un grand étendard bleu blanc rouge, d'autres portaient
de petits drapeaux tricolores ou une main jaune, symbole de SOS racisme, à l'origine
de cet événement avec l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), la Licra et
l'association française des victimes du terrorisme. Le PS, le MRAP et le Scoutisme
français s'étaient joints à l'appel.
Des personnalités sont venues se mêler au cortège : les artistes Yannick Noah
et Jane Birkin, l'écrivain-réalisateur Yann Moix, la réalisatrice Yamina Benguigui,
ainsi que des élus, parmi lesquels le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë,
le numéro deux du PS, Harlem Désir, le sénateur Jean-Vincent Placé (Europe Ecologie-Les Verts), ou encore le conseiller (Front de gauche) de Paris, Alexis Corbière.
Yannick Noah a souligné la nécessité de "rassembler au-delà des clivages politiques"
autour de cette marche.
Harlem Désir a pour sa part a insisté sur le besoin de "marquer l'unité de la
nation face au terrorisme et de se rassembler autour de valeurs républicaines".
Il a tenu à "mettre en garde contre toute exploitation de la terreur par l'extrême
droite".
Pour Dominique Sopo, président de SOS Racisme, les actes de Mohamed Merah représentent un "attentat contre le vivre ensemble". Selon lui, avec cette marche, il était
important de réaffirmer la dangerosité d'une idéologie fondée sur la haine" et
que le pays "montre une capacité de réaction".
L'importance d'une "cohésion nationale" a été également soulignée par l'architecte
Roland Castro, pour qui la campagne présidentielle devrait être axée sur "la notion
de vivre ensemble".
L'ancien président de SOS Racisme, Fodé Sylla, a salué à travers cette manifestation
"une belle preuve de fraternité et de générosité".