A Limeil-Brévannes, les déchets accumulés depuis plusieurs années ne seront bientôt plus qu'un mauvais souvenir.
Montagne de déchets, le nettoyage a commencé
Imaginez un tas d'ordure de 25 mètres de haut, c'était devenu le voisin très encombrant de certains habitants de Limeil Brévannes dans le Val de Marne.Une montagne de déchets accumulés, après la faillite d'une entreprise de retraitement.Le déblaiement a débuté ce matin.
Depuis 2 ans elle empoisonne la vie de la commune et des riverains. Les 150 000 m3 de détritus vont enfin disparaître du paysage. Les travaux de déblaiement ont débuté ce matin. Le coup d'envoi a été donné par le ministre de l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet qui a précisé le calendrier des travaux.
Voir ci-contre le reportage de Carla Carrasqueira et Yves Léopold Dewulf.
La société GRS Valtech, filiale du groupe Veolia, et la société Burgeap, chargée elle du suivi environnemental (air et eau) et d’une assistance aux travaux ont été désignées fin août par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) qui pilote le chantier. Le chantier devrait durer plusieurs mois et devrait s'acherver dans un an, il faut d'abord éteindre la montagne, il faudra ensuite trier les déchets, les analyser puis les évacuer.
Le coût de cette opération de démantellement est aujourd'hui estimée à 14 millions d'euros. L'Etat s'est engagé à ce que les contribuables ne paient pas la facture. Une procédure a été engagée pour rechercher les producteurs des déchets entassés à Limeil et les mettre à contribution. Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre de l'écologie a déclaré "Nous sommes en négociation avec une quarantaine d'entreprises (...) On considère qu'on peut récupérer 7 millions".
La société LGD propriétaire du terrain et à l’origine de cet amas de détritus et de gravats accumulés depuis 2002 est aujourd'hui en liquidation judiciaire. Son directeur a été condamné, au mois de juillet, à dix-huit mois de prison avec sursis, assortis d’une mise à l’épreuve pendant trois ans. Il a fait appel de cette décision.
La ministre a par ailleurs annoncé une série de mesures pour "anticiper sur ce type de délinquance". Des décrets seront pris "au premier trimestre 2012" pour obliger les entreprises stockant des déchets à consigner de fortes sommes d'argent pour faire face à d'éventuelles défaillances. Le système de traçabilité, qui existe déjà pour les déchets dangereux, sera par ailleurs généralisé et des sanctions plus rapides seront prévues.